On a testé la PlayStation VR 2 : de la réalité virtuelle à un coût bien réel

Le nouveau casque de réalité virtuelle de Sony se veut à la pointe de la technologie, pour des jeux toujours plus beaux et plus immersifs. Mais à quel prix, et surtout pour qui?

Playstation VR2
Comptez 600 euros pour le casque et les deux manettes. © Sony

C'est LA nouveauté vidéoludique de ce début d’année. Sept ans après la sortie du PlayStation VR 1, à moitié réussi, Sony revient avec une nouvelle version de son casque de réalité virtuelle. Uniquement compatible avec la PlayStation 5, c’est un concentré de technologie dont le véritable défi sera de convaincre les joueurs. Et ce n’est pas gagné. Le PlayStation VR 2 est cher. Très cher. Comptez 600 euros pour le casque et les deux manettes, sans jeu. Un prix similaire aux alternatives PC mais qui vous enferme dans un écosystème, celui de Sony.

Le PlayStation VR 2 a plus d’un tour dans son sac pour séduire tous ceux qui ne seront pas rebutés par son prix. On oublie l’aspect plastique fragile du ­premier modèle. La qualité du produit fait bonne impression dès son déballage. Le look, inspiré de celui de la PlayStation 5, est suffisamment futuriste sans tomber dans le kitsch, et les manettes (pardon, les PSVR 2 Sense) remplacent enfin les PlayStation Move utilisés par le premier casque de Sony. Avec ces PSVR 2 Sense, sorte de DualSense coupée en deux, le constructeur garantit un suivi des mouvements plus précis, et s’offre même le luxe de reconnaître et d’interpréter en temps réel la position de vos doigts. Bluffant. Mais c’est à l’intérieur du casque que la magie opère. Le PSVR 2 intègre une dalle OLED 4K (2.000 x 2.040 pixels par œil) qui n’a globalement rien à envier à votre téléviseur.

Des sensations bien présentes

Évidemment, si on se concentre bien, l’image est un peu moins nette que sur un écran classique (notamment au niveau des textes), et il est possible de ­distinguer les pixels individuels de la dalle. Mais c’est le cas de tout écran qu’on vous colle au visage. En réalité, une fois embarqué dans un jeu, ces limites technologiques sont vite oubliées, et le PSVR 2 montre tout ce qu’il a dans le ventre. Car Sony n’a pas lésiné sur les moyens pour combiner ce qui se fait de mieux dans le domaine. Le casque possède plusieurs caméras à l’avant, ce qui permet à la fois de scanner votre environnement et d’évoluer à 360° sans avoir recours à une caméra externe. À l’intérieur de la visière, un capteur assure le suivi de vos yeux afin de vous permettre de sélectionner des éléments simplement en les regardant. Loin d’être une ­fonctionnalité gadget, le suivi des yeux permet également de gérer le rendu fovéal. Une technologie très pratique, qui ajuste la résolution de l’image en fonction de l’endroit où vous regardez. Ajoutez à cela un son 3D, des vibrations au niveau de la manette et même du casque, et la qualité graphique de la PlayStation 5 pour une immersion totale qui réconcilie avec la VR.

Alors, on craque?

Un bon casque sans jeux n’a aucun intérêt. Sony a donc mis le paquet sur les jeux disponibles au lancement. Trente titres ont déjà été confirmés, ce qui devrait rassurer tous les déçus du catalogue du PSVR 1. Dans le tas, on retrouve de véritables claques visuelles, comme Horizon: Call Of The Mountain, une exclusivité qui met en avant toutes les fonctionnalités du casque. Ou encore Kayak VR Mirage, ses décors à couper le souffle et un rendu de l’eau absolument bluffant. On notera également l’arrivée d’un mode VR sur des jeux acclamés comme Resident Evil: Village, No Man’s Sky ou Gran Turismo 7. De quoi garantir des heures de (bons) jeux, en attendant d’autres annonces. Le PSVR 2 n’a donc rien à se reprocher, loin de là. Mais à 600 euros (sans compter la PS5 et les jeux), la facture est salée. On vous ­conseille donc d’attendre une éventuelle promotion, ou la sortie d’un jeu qui justifiera à lui seul l’achat. En espérant que l’équilibre fragile entre le prix du ­casque et la richesse du catalogue (les bons jeux qui justifieront à eux seuls l’achat du casque n’arriveront que si le PSVR 2 est un succès. Et le casque ne sera un succès que si les joueurs l’achètent) sera maintenu, et ne freinera pas les ambitions de Sony.

Que fait la concurrence?

Sur consoles, Sony est le seul constructeur à s’aventurer sur le marché de la réalité virtuelle. Mais sur PC, c’est une autre histoire. Les choix sont plus nombreux, à condition d’avoir un ordinateur suffisamment puissant pour en profiter. Si c’est votre cas, on vous conseille le Meta Quest 2 (450 euros), un casque d’entrée de gamme, sans fil, et particulièrement intuitif, conçu par Facebook (Meta a racheté Oculus en 2014). C’est le casque à réserver aux débutants, et tous ceux qui ne veulent pas dépenser une fortune. Pour le même prix qu’un PSVR 2 (600 euros), HTC propose le Vive Cosmos, un casque qui offre une image d’une netteté incomparable et des manettes ergonomiques. Mais qui reste assez cher, surtout si vous craquez pour des accessoires. Enfin, citons également le Valve Index (799 euros) et le HP Reverb G2 (740 euros), deux casques haut de gamme bien cotés, mais à réserver aux joueurs qui ­souhaitent réellement s’investir (et investir) dans la réalité virtuelle.

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