Les «4 pas» : voici une méthode pour gérer efficacement le temps d’écran des enfants

Allumez la télévision à l’heure des dessins animés, ou glissez une tablette dans les mains de votre progéniture, et il y a de grandes chances que vous retrouviez enfin le calme dans la maison. Une solution de facilité, mais qui peut, à trop haute dose, s’avérer néfaste au développement de votre enfant. Selon une étude publiée par Santé publique France, les enfants exposés aux écrans – qu’il s’agisse de télévision, console de jeux, smartphone, etc. – le matin avant l’école auraient trois fois plus de risque de développer des troubles du langage.

La psycho-clinicienne et thérapeute familiale française Sabine Duflo a observé depuis quelques années des troubles de l'attention importants chez les enfants. Elle fait le lien entre ces troubles et une exposition aux écrans toujours plus importante et précoce. Pour limiter l’impact du numérique sur les plus jeunes, elle a donc proposé une méthode simple : celle des «4 pas». Une méthode en quatre temps où les écrans sont bannis.

PAS le matin

Les écrans sont des capteurs d’attention ; or, cette dernière commence à diminuer après une quinzaine de minutes. L’enfant qui regarde un écran le matin entame son «crédit» attentionnel avant même d’arriver en classe. À l’école, il aura potentiellement plus de mal à rester en place et à se concentrer. Au risque, on l’a dit, de développer pour les plus petits, des troubles du langage.

PAS pendant les repas

Manger en famille, c’est le moment idéal pour échanger avec ses enfants. En plus d’être moins convivial, le smartphone à table ou la télévision allumée réduit les conversations, ce qui peut là-aussi nuire au développement du vocabulaire des plus petits.

PAS avant de dormir

La succession d’images rapides sur-stimulent le cerveau. S’endormir juste après peut s’avérer moins aisé (et ce d’autant plus avec la diffusion de la lumière  bleue»), et peut avoir un impact sur la qualité du sommeil.

PAS dans la chambre

Pour veiller sur le sommeil de l’enfant, mieux vaut encore empêcher aux écrans de passer le pas de la chambre. Celle-ci peut devenir un sanctuaire où l’enfant apprend à développer des compétences importantes: activités sensori-motrices, jeux symboliques, graphisme… Il peut alors imaginer, inventer.

En suivant cette règle des «4 pas», il ne reste concrètement plus que certains moments, après le goûter et avant le dîner, où les plus jeunes peuvent se fourrer devant un écran (hors vacances scolaires). Cette méthode peut donc s’avérer difficile à mettre en place, et interroge aussi le rapport que les parents ont eux-mêmes avec les écrans. Sabine Duflo recommande de la présenter de manière positive à son enfant, en lui présentant ses bénéfices, plutôt qu’en se focalisant sur la contrainte.