Après Nicolas Sarkozy et Donald Trump, qui entrera dans le club très sélect des ex-présidents condamnés ?

Un semaine après l’exploit historique de Trump, Sarko fait mieux. En attendant Bolsonaro…

NICOLAS SARKOZY
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Ayons le respect des anciens. Le vrai précurseur était Jacques Chirac. Qui signait une grosse perf dans l’affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris: en 2011, feu Jacquouille la Fripouille était le premier ex-président français à être condamné à de la prison. Mais, petit bémol, ce n’était qu’avec sursis. Là, Nicolas Sarkozy a créé l’exploit: il est le premier ex-président français condamné à de la prison ferme. Un an sur la condamnation à trois ans. O.K., ce sera sous bracelet électronique. Et son pourvoi en cassation peut tout gâcher. Mais la Haute Cour ne se prononcera que sur la procédure. Pas sur le fond. Qui, lui, est plié deux fois, en première instance et ici en appel: en 2014, Nicouille la Bidouille a bien usé de sa position pour influencer (en sa faveur) une décision de justice, promettant à un juge un poste doré à Monaco. C’est dit et répété dans des écoutes téléphoniques.

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Dans cette prestigieuse course aux prouesses historiques, Donald Trump a failli coiffer Sarko. Huit jours plus tôt, il devenait le premier ex-président américain condamné en justice (pour agression sexuelle et diffamation). Mais un: il va en appel. Et deux: c’était au civil. Pas au pénal. Donc pas de taule possible pour Donald, qui devra “juste” verser 5 millions de dollars à sa victime, la journaliste E. Jean Carroll. Bien sûr, Dodo la Raclure aura encore bien des occasions de se distinguer. Il peut espérer quatre ans ferme dans l’affaire des 130.000 dollars versés à l’actrice porno Stormy Daniels pour acheter son silence en 2016. Et puis il y a cette prometteuse enquête sur son rôle dans l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021: vingt ans possibles pour “conspiration séditieuse”. Mais Sarko aussi peut mieux faire. Avec, à l’automne d’abord, la possible confirmation en appel de sa peine d’un an ferme dans l’affaire Bygmalion (truquage de ses comptes de campagne, en 2012). Puis, gros-gros espoir, ce nouveau procès dans l’affaire des soupçons de financement libyen (par Kadhafi) de sa campagne 2007. Qui restera dans l’histoire de ce club très sélect des ex-présidents les mieux condamnés? Dodo? Sarko? Ou alors Bolso? L’ex-président brésilien Bolsonaro est poursuivi pour vingt chefs d’accusation. Du lourd aussi.

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