Confédéralisme : va-t-on perdre le nord ?

Une partie du monde politique flamand semble de plus en plus agacée par les mauvais résultats économiques wallons et bruxellois.

Theo Francken
© BelgaImage

La N-VA n’est pas toujours très friande d’émissions de télés francophones. Mais on reconnaîtra à Theo Francken un certain courage puisqu’il a accepté, très rapidement, de venir sur le plateau du dernier QR. Il savait qu’il allait se retrouver un peu seul pour plaider le confédéralisme devenu cheval de bataille des nationalistes. Tout le monde n’a pas ce courage-là. Un invité s’est même débiné le matin du débat, par peur d’affronter le député N-VA, nous a-t-on dit en off. Qu’on soit d’accord ou pas avec un contradicteur, c’est en affrontant les arguments de l’autre qu’on peut affiner ses propres contre-attaques. Bref… On sent bien que la campagne électorale est lancée et que certains partis vont pointer du doigt l’immobilisme de la Vivaldi. La réforme fiscale, la réforme du travail, la réforme des pensions… Tout cela, les citoyens l’attendaient, le gouvernement l’avait promis mais les échéances ne cessent d’être retardées. Ça décrédibilise le monde politique. Ça ne rend pas service au citoyen. On vote dans un an…

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Il devient aussi assez clair que la gestion et les résultats des régions diffèrent de manière de plus en plus visible. Le fossé économique grandit entre la Flandre et les autres. Les discours positifs de certaines autorités francophones ne parviennent plus à convaincre grand monde. On a beau nous expliquer que le Covid et les inondations ont nécessité des efforts financiers énormes, l’argument passe moyennement. Ok pour les dégâts des intempéries qui ont touché le sud. Mais le Covid ne s’est pas arrêté à la frontière linguistique. Wallons et Bruxellois sont de plus en plus décrits comme des boulets par le nord du pays. Il est temps de se bouger pour changer ça. Le confédéralisme n’est pas pour demain mais la fin des transferts entre régions, oui ! On annonce un désastre économique en Wallonie à ce moment-là. Sans sursaut, et à tous niveaux, nous sommes peut-être en train de perdre le nord.

Retrouvez Sacha Daout dans QR le débat chaque mercredi à 21h50 sur La Une

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