Georges-Louis Bouchez, le record du monde du bad buzz

Le plan était pourtant parfait. D’abord aller à RTL pour déclarer très solennellement s’être engagé à l’armée comme officier de réserve. Un acte “patriotique” inspiré par “l’invasion de l’Ukraine”. Amène-toi Poutine, le Zelensky du Borinage t’attend! La suite du plan gonflette se passe à la TV flamande: participer à Special Forces, un jeu de téléréalité musclée sur VTM. Avec une dizaine de BV’s (Bekende Vlamingen), GLB suit un entraînement militaire maousse costaud, genre celui des Forces spéciales de l’armée. Le look total fortiche y est: regard testostéroné, t-shirt kaki moulant, tatouages et catogan. Le physique et la volonté y sont beaucoup moins. Super-Bouchez s’est très surestimé (what else?). Dans la première émission, il ne réussit rien, ou presque. Et décroche son sobriquet: le “poids mort”. Mais il reste fort en gueule. Une remarque de son instructeur sonne comme une ­quintessence du personnage: “Georges, minder babbelen!” Au deuxième numéro, le boulet est flambé par ses coéquipiers excédés: sens de l’effort fantôme, implication bulle, dépassement zéro, esprit collectif nul. Le costard du futur Premier mi­nistre (son rêve) est taillé. Et Georges-Louis doit encore passer l’épreuve de la barre. S’y suspendre, y accrocher une jambe et faire rouler son corps de l’autre côté. En vain. C’est là qu’arrive le tout grand moment. L’instructeur le conseille: “Colle ton zizi sur la barre!” Et GLB s’écrase.

Sur les réseaux, le record du monde du bad buzz est pulvérisé. Bouchez le Magnanime quitte le jeu “pour ne pas punir le groupe”. Et l’opération séduction musclée de la Flandre a viré super-viandage. Les cadors du MR ne savent plus où se mettre, et que dire: motus et Bouchez cousue sur les “exploits” de l’hyper-président. Et comment rattraper ce méga-plouf? Si je peux aider, j’ai peut-être une petite idée. En Flandre, toujours sur VTM, il y a aussi l’émission Mask Singer. Où des politiques viennent chanter cachés sous un déguisement et un masque. J’ai déjà écrit les paroles de la chanson. Ça va comme ça, trois-quatre: “Pose ton zizi sur la barre, c’est la chenille qui redémarre. En voiture, les électeurs, Georges-Louis part toujours vainqueur”… Une sorte de prolongement, si on veut.