Pourquoi nous sommes si attachés à nos animaux de compagnie

Il y a quelques semaines, nous avons publié une interview du dessinateur François Schuiten à la fin de laquelle il évoquait sa douleur face à la perte de Jim, son chien. “Je ne m’en remets pas, nous confiait-il, la gorge nouée. C’est treize ans de ma vie... treize ans vissé à lui... Partout... Dans les restaurants, si je ne pouvais pas venir avec mon chien, je n’y allais pas.” Sur son compte Instagram, on peut voir les très beaux dessins à l’encre de Chine qu’il a réalisés de Jim. “Continuer à le dessiner est la seule chose qui me console sinon je pleure...” L’autre jour, la voisine nous a raconté sa peine d’avoir perdu Tequila, sa chienne bien aimée. Hier, une amie a envoyé un message -“Je suis effondrée” - après le décès de son chat. Le lien affectif qui nous lie aux animaux relève de l’amour sans condition - il donne, il offre, il console. Au-delà de la notion de “mignonnerie”, au-delà du coup de tête qu’on a, hélas, confondu avec un coup de foudre, au-delà de sa bouille qui fait de ses yeux un appel d’offres, il faut toujours se rappeler qu’un animal domestique n’est ni un objet, ni une passade. Adopter un animal, c’est adopter un mode de vie où il n’y a plus de place pour l’égoïsme, mais où on laisse beaucoup de place à une relation à la fois comparable et incomparable à celle qu’on entretient avec un humain. Notre amour pour les chiens et les chats ne date évidemment pas d’hier, il semble pourtant qu’on les aime encore plus aujourd’hui. Pourquoi ?

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