
La santé de nos forêts (et la nôtre) en péril face au dérèglement climatique

Le tiers de la Wallonie est couvert par des arbres, une surface en expansion d’arbres respectés et même sous-exploités. Installé depuis 2011, l’Observatoire de la Santé des Forêts serait devenu superflu? Malheureusement pas. Le dérèglement climatique met à l’épreuve une nature stable depuis des millénaires. Les températures ont augmenté, les pluies ont diminué, les tempêtes sont plus fortes et plus nombreuses. Le gibier a proliféré, des maladies et des parasites nouveaux sont apparus. Le chêne résiste encore, l’épicéa souffre (-35 %). Aujourd’hui, il ne s’agit plus de protéger, mais d’adapter. Sur des bouts de territoire, on expérimente des espèces du Sud qu’on espère plus résilientes face aux conditions inédites chez nous. On parle même de “migration assistée” des arbres, en espérant qu’ils s’intègrent malgré nos gelées nationales.
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Notre dossier montre que cet enjeu est triple. On connaît le rôle essentiel que les forêts jouent dans l’absorption du gaz carbonique (des études sont en train de vérifier si les arbres soumis au changement climatique ont le même rendement). On sait déjà moins que l’industrie du bois représente chez nous 18.000 emplois. Et on sous-estime certainement l’impact de la nature sur notre métabolisme. Antidépresseur, exhausteur du système immunitaire, le vert nous fait du bien. Pourvu que ça dure.