
Dette publique : personne ne demande la lune, juste une bonne gestion des thunes

Lancer un débat sur la gestion des deniers publics, c’est se préparer à un voyage au pays de la colère. On l’a encore vécu lors du dernier direct. Les internautes s’en sont donné à cœur joie accusant le monde politique de tous les maux. Il faut dire que la crainte est colossale de voir des taxes pousser ça et là pour éponger ces gouffres qui se creusent de plus en plus. Historiquement, c’est vrai, la situation n’a cessé de s’aggraver depuis la fameuse crise économique de 2008. À cela se sont ajoutés le Covid, la guerre en Ukraine, la hausse des prix de l’énergie et les inondations en Wallonie. Point commun à ces événements ? Une intervention de l’État pour sauver les banques, les indépendants, les sinistrés wallons, les Belges face à leurs factures et tout ça sans oublier un soutien appuyé à la cause ukrainienne. Ces sommes-là, sont perdues. Elles creusent le fossé des finances. Il faut bien reconnaître, même si rien n’est parfait, que ces interventions étaient cruciales.
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À côté de cela, il y a ces incroyables gaspillages. La gare de Mons et les travaux du parlement de Wallonie sont l’exemple typique d’une très mauvaise gestion des deniers publics. Et ce n’est pas neuf ! Les grands travaux inutiles n’ont finalement jamais cessé et le débat a bien démontré que le contrôle de tout cela est encore beaucoup trop faible. Ne pas corriger le tir devient une faute lourde. Le monde politique doit aussi entendre que le fonctionnement de notre pays est hors de prix. Faut-il fusionner certaines institutions ? Faut-il supprimer ce qui coûte trop cher ? Bref, est-il temps d’une grande rationalisation du mode de vie de la politique belge ? Vous ne trouverez plus grand monde pour nier cette évidence, hormis dans les partis politiques. Personne n’a lancé officiellement cette réforme. C’est consternant. La survie de nos finances et la confiance citoyenne envers les institutions sont bien plus importantes que quelques mandats perdus.