
Ce lien qui nous rattache à la musique de notre jeunesse

Après la mise en ligne de Ghosts Again, titre phare du nouvel album de Depeche Mode, les commentaires postés sur YouTube étaient parlants. “Chair de poule. Je suis catapulté dans les années 80”. “Jamais je n’aurais cru qu’un vieux groupe puisse encore composer avec la qualité de ses années d’or”. “C’est la machine à remonter le temps: fermez les yeux et vous êtes dans les années 80”. “En 1980, j’avais 13 ans. J’en ai 56 (...) Je ne peux pas m’empêcher d’écouter cette chanson, elle me rappelle les émotions de quand j’étais un gamin”. “Cette chanson m’arrache des larmes”... On pourrait continuer à citer ces anonymes qui, dans toutes les langues et aux quatre coins du monde, rappellent combien une chanson peut faire office de trait d’union. La mélancolie de la composition les renvoie à la récente et triste histoire du groupe marqué par la perte de son claviériste, Andrew Fletcher, mais aussi à leur propre trajectoire de vie... Si Ghosts Again émeut, c’est que la chanson pointe - comme le soulignent les internautes - le temps qui passe et fait surgir les images d’un passé que la musique innerve. Si le titre mouille les yeux, ce n’est pas seulement à cause du souvenir du défunt, c’est que la chanson nous autorise à verser des larmes dans lesquelles se cachent d’autres larmes oubliées. La preuve que nous entretenons un rapport très intime avec la musique.
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