Trop d'argent en politique ? La nette différence entre le nord et le sud sur ce sujet

L’argent accordé aux partis politiques fait débat. Nécessaire pour les uns, excessif pour les autres. L’absence de contrôle strict est désolante.

trop d'argent en politique ?
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Que cela plaise ou non aux présidents de partis, il y a des débats qui doivent être menés rapidement. Celui de l’argent en politique en est un. À ce sujet, il y a une injustice dont nos dirigeants ne semblent pas avoir conscience : le contrôleur est aussi le contrôlé. C’est le monde politique qui décide ce que reçoit le monde politique, et qui se charge de vérifier le respect des règles des dépenses de cet argent public. L’Europe fustige depuis plus de quinze ans le manque de contrôle indépendant chez nous. Il faut que ca change. Une très large majorité de Belges le demandent. Parce que sans cela, il y a de la méfiance. La méfiance provoque le rejet. Et le rejet de la démocratie devient un phénomène plus qu’inquiétant. En quinze ans donc, les partis ont décidé que cette opacité ne doit pas trop être remise en question. C’est assez malsain. On nous promet du changement via une commission qui regroupera des élus et des groupes citoyens. A voir…

Lors du débat de ce mercredi, on a compris la nette différence entre le nord et le sud sur ces questions. Si la Flandre se sent prête à une vraie diminution des dotations publiques, la frilosité est énorme côté francophone. On sent une volonté de garder les acquis et de ne surtout pas les remettre en cause. On se cantonne derrière l’emploi que cela représente, on affirme que c’est le meilleur moyen de lutter contre la corruption. Mais si les montants restent finalement les mêmes, la transparence doit être totale. Les messages des citoyens ne dénoncent plus massivement les salaires des élus. Ce que les Belges veulent, c’est l’assurance qu’on ne jettera plus leur argent par les fenêtres. Il y a encore du boulot ! Quelques minutes avant le début de la dernière émission, on découvrait que la nouvelle maison des parlementaires wallons allait encore coûter 85.000 euros de plus parce que le réseau GSM ne passe pas et qu’il faut installer des antennes. Transparence et efficacité, c’est trop demander ?

Retrouvez Sacha Daout dans QR le débat chaque mercredi à 21h50 sur La Une

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