
Guerre : La Belgique est-elle prête à se défendre ?

L'aviation U.S. vient d’abattre au-dessus de son territoire un ballon espion chinois. Deux autres ont été repérés. On pourrait parler de ballons-tests tant il semble qu’ils aient “accidentellement dérivé” pour sonder les capacités et la détermination américaines. Juste avant le premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine, alors que Russie et Chine se sont rapprochées (+ 30 % d’échanges, manœuvres militaires communes…), cet incident démontre que l’inimaginable est possible. Les tensions internationales ne correspondent en tout cas plus à une confiance qui, en vingt ans, a laissé fondre notre armée et se déclasser nos chars ou avions. La Pologne, première armée d’Europe, est devenue notre plus sûr rempart territorial. Mais nous devrions surtout nous préparer à des cyberattaques capables de paralyser les armées comme les infrastructures civiles. La Belgique, mauvais élève de l’Otan, va progressivement augmenter son budget militaire (2 % du PIB en 2035), avec dès cette année 4.200 engagements, de quoi faire de la Défense le plus grand recruteur du pays. On comprendra qu’en pareilles circonstances, fabriquer des armes soit devenu de première nécessité, une autre raison de se féliciter de posséder la FN Herstal, ses milliers d’emplois, ses milliards de chiffre d’affaires, ses clients embarrassants aussi, comme l’Arabie saoudite.