
Bart De Wever prend exemple sur le Brexit... et va le regretter

En pleine multi-crise, c’est l’absolue priorité de Bart De Wever: le communautaire. Mister N-VA s’invite dans les médias flamands pour à nouveau agiter sa flofloche nationaliste: la Flandre seule, et tout ira mieux. Mais comme le séparatisme pur porc est devenu un peu faisandé, il lui a trouvé un nouvel emballage: le “confédéralisme”. Qu’il faut urgemment imposer en contournant la Constitution. Hop! Comme ça, de manière extralégale. Et le Monsieur se dit démocrate… Alors Bart, puisque tu reviens nous gaver avec ton petit Vlexit à toi, parlons de son grand frère: le Brexit.
Là, ça fait pile trois ans que le Royaume-Uni est officiellement sorti de l’Union européenne. Tu te souviens de Boris Johnson, de Nigel Farage et des autres nationalistes racrapotés? En campagne pour le référendum de 2016, eux aussi avaient promis un multi-orgasme à leur bon peuple. Sorti de cette affreuse Europe, le pays allait retrouver sa belle gouvernance insulaire et son dynamisme économique à roulettes. Boris et ses boys avaient d’ailleurs un argument massue pour convaincre: l’Europe nous “vole” 350 millions de livres sterling par semaine! On va donc récupérer notre pognon pour l’injecter dans les soins de santé britanniques. Le petit hic, Bart, c’est que ces valeureux brexiteurs un peu nationalistes comme toi mentaient à leur population. Participer à la solidarité européenne coûtait du fric au Royaume-Uni, oui. Mais l’argent y retournait ensuite par d’autres voies pour soutenir des tas d’investissements. Mais ça, chut… Donc c’était juste faux. Malhonnête.
Et tu sais ce qui se passe, Bart, trois ans après? Le Royaume-Uni est le seul grand pays européen qui est officiellement en récession économique. Ses services publics craquent. Et son système de santé est toujours aussi catastrophique. Aujourd’hui, une tripotée de Britanniques blousés par ces vendeurs de potion magique regrettent d’avoir voté la sortie de l’UE. Dans un sondage commandé par le gouvernement, ils ne sont plus que 32 % à soutenir le Brexit. Les autres estiment que l’état de leur pays recroquevillé a empiré depuis trois ans. Voilà, Bart, si je te raconte ça, c’est pour te donner un bel exemple de ce que donne le nationalisme étriqué: des regrets.