
Quand notre système de pension doit partir à la retraite

La France est en ébullition face au recul de l’âge des pensions. Chez nous, le plus dur semblait fait. On allait vers un allongement progressif du travail jusqu’à 65 ans (en 2025), puis 67 ans (en 2030). Mais l’Europe exige une réforme qui garantisse mieux la maîtrise de coûts toujours croissants, d’autant que l’État belge avait imaginé quelques mesures complémentaires, généreuses mais sous-financées. Au moment où le pic de la génération des baby-boomers se prépare à la retraite, le temps n’est plus aux cadeaux. Hier, trois actifs finançaient un retraité. Aujourd’hui, ils ne sont plus que deux. Et nos coûts liés aux seniors sont parmi les plus élevés de l’Union.
Mis en place après la Seconde Guerre mondiale, notre système fait ses 75 ans. Il semble logique de l’adapter et d’effacer au passage la longue liste des inégalités installées (entre statuts, métiers, genres…). Mais notre pays en est prisonnier. La population inactive est un puissant levier électoral tandis que les plus jeunes ne peuvent subir davantage de pression. C’est si mal embarqué qu’en plus de détailler toutes les failles de notre système, notre dossier va pêcher de bonnes idées à l’étranger. En Scandinavie par exemple, comme en France, on prend sa retraite à 62 ans, mais là-bas, il n’est pas nécessaire de songer à allonger bientôt le temps de travail.
Retrouvez le dossier de la semaine : Repenser les pensions

© Moustique