
Wallonie-Bruxelles: entre enfer et paradis

Certains s’installent le temps de leurs études dans une grande ville ou rêvent de passer leur retraite dans la région où ils ont vécu de belles vacances. Mais surtout, nous sommes 50 % à vivre là où nous sommes nés. Face à cette tendance lourde, notre dossier n’est heureusement pas un guide du déménagement rationnel. Son utilité est ailleurs. Il montre qu’à l’opposé de ses voisins flamands ou français, la Fédération Wallonie-Bruxelles n’aime guère les chiffres qui permettent des comparaisons parfois désavantageuses. Nous avons donc déniché, compilé puis pondéré des statistiques officielles autour de huit critères importants pour la population: mobilité, cadre de vie, services, emploi, finance, logement, sécurité, enseignement (méthodologie détaillée p. 20). Les résultats commentés par des spécialistes et des responsables politiques dressent indirectement un état de notre société, de ses évolutions, de ses crises (vive désormais la maison “spécial confinement”, petite mais confortable, avec jardin et Wi-Fi performant), de sa capacité à satisfaire ses administrés et à fixer de nouvelles priorités. Ainsi les grandes villes n’ont plus la cote, mais en Wallonie, on dépend beaucoup trop de sa voiture à une époque où cette solution est pénalisante. Rassurons-nous, si le paradis n’est pas en Belgique, l’enfer non plus.