
Premiers signes de pénuries: le début de la faim

Le Covid et ses confinements ont contrarié les industries et les transports. Une inflation historique s’est installée que la tension énergétique accélère. L’invasion russe n’arrange rien. Les prix vont encore grimper. Pire, même en acceptant des tarifs déraisonnables, nous risquons de ne plus pouvoir acheter ce qui faisait notre confortable ordinaire. L’accumulation des crises montre soudainement la fragilité d’une mondialisation qu’on disait aussi inévitable que profitable. Répartir les pays selon leurs spécialités, ça fonctionne quand la guerre est seulement économique. Le conflit armé, mais aussi les changements climatiques (une sécheresse en Argentine nous prive de céréales) obligent à certaines questions déplaisantes, particulièrement pour la Belgique, un des trois pays (avec Haïti!) dont l’alimentation et l’agriculture dépendent le plus de l’extérieur. Il faut aussi évoquer les métaux, les médicaments, les vêtements…
Soyons clair: nous n’avons jamais été autosuffisants et l’Europe, notre meilleur refuge, ne pourra pas rapidement combler nos manques. Nous allons traverser des moments difficiles et nous devrons changer nos habitudes. Moins de gaspillages, moins de choix aussi, même le bio tel qu’il est pratiqué aujourd’hui serait un luxe intenable. Des jours meilleurs viendront, mais nous serons différents.