
Crise énergétique: " Ce n’est pas vivre, cela "

Les aides d’urgence (un “chèque mazout” adapté) ou, l’an prochain, l’augmentation des salaires ne suffiront pas. Avec des coûts excédentaires qui, cet hiver, dépasseront largement les 700 euros, la précarité énergétique qui touche déjà un Belge sur quatre va s’étendre à la frange des classes moyennes qui s’en sort tout juste. Cela signifie que, comme nos témoins, il faudra mener une existence sous pression permanente, choisir où dépenser chaque euro, responsabiliser les enfants, rogner même sur la nourriture…
Pour sortir de cette réalité qui n’est pas une vie, on peut rêver à une sorte de service public qui garantirait l’accès à l’énergie. On peut se tourner vers le renouvelable, mais la solution prendra du temps et demandera des efforts. On peut aussi attendre. La conjonction d’une reprise industrielle post-Covid et de la nécessité de monter des réserves pour l’hiver a explosé la demande et le prix de l’offre. Ça finira par se calmer, mais aussi par recommencer car notre dépendance aux énergies fossiles venues de l’étranger, elle, ne change pas.