
"Poutine démontre qu’il est prêt à bondir sur n’importe quel argument débile pour tenter de rallier tout ce qui peut l’être"

Je dois bien dire qu’il me faisait solidement peur, le leader du Kremlin. Je le pensais surpuissant, intelligent stratégiquement… C’est aujourd’hui un petit chauve ridicule qui tente de faire avaler à qui veut l’entendre qu’il se défend. Jamais on a vu un pays se défendre en envahissant un autre. Poutine n’a plus rien du leader hors norme qu’on pensait avoir décelé en lui. C’est un chef de guerre, brutal, menteur, maladroit. L’histoire ne retiendra que ça. Son dernier discours avait des allures de pantalonnade grotesque. Il n’y a plus guère que ses fans les plus aveugles pour encore avaler son indigeste menu. En affirmant que l’Occident fait l’apologie de la pédophilie, Poutine démontre qu’il est prêt à bondir sur n’importe quel argument débile pour tenter de rallier tout ce qui peut l’être. Pas sûr que ça fonctionne. On s’attendait à ce qu’il annonce la mobilisation de 300 000 volontaires mais il s’est abstenu. Trop conscient sans doute de l’échec annoncé d’un tel projet. Oui, en Russie, personne n’a envie de se jeter dans la gueule du loup ukrainien. Pour tout vous dire, Poutine ne m’impressionne plus.
Cela fait donc un an que sa folie meurtrière occupe toutes les pensées de la diplomatie internationale. Oui, des discussions ultra secrètes ont lieu, sans doute tous les jours, pour tenter de mettre fin à cette épouvantable guerre. Mais en réclamant la reddition sans condition de ses ennemis, Poutine ne donne aucune chance à la paix. Un homme un peu avisé aurait compris longtemps que l’Ukraine ne se rendra pas. Le peuple ukrainien n’a pas réussi cette incroyable résistance pour rien. Reste alors l’escalade verbale au président russe. Et là, rien à redire, Poutine excelle. Voilà donc de nouvelles menaces. Missiles intercontinentaux, sortie des accords sur l’armement nucléaire, ça ressemble à une fameuse débandade de communication. Veut-il une troisième guerre mondiale ? Peut-être. L’humanité n’en serait pas à son premier fou furieux du genre. Un fou furieux dont la folie semble atteindre des proportions assez énormes. Pendant ce temps, des gens meurent, des gens fuient, des gens souffrent. Pendant ce temps, Poutine piétine.