
SOS jeunesse en détresse : nous lui devons des excuses

Autour de vous, peut-être chez vous, vous l’avez constaté: beaucoup trop de jeunes décrochent. Cette dérive, un auteur proche de Moustique est allé l’ausculter dans une clinique renommée. Des semaines durant, il a rencontré des patients et leurs psychiatres alarmés. Il en est revenu bouleversé. On se devait d’objectiver ces réalités. Et les chiffres sont là, tous en explosion, qu’ils concernent le décrochage scolaire, l’anxiété, les troubles alimentaires, l’automutilation. Tous, des premiers signes jusqu’aux tentatives de suicide. Ils touchent bien sûr les adolescents, dans une période de l’existence déstabilisante, mais aussi des enfants de 12 ans et des jeunes qui semblaient solidement lancés dans leurs études supérieures. On peut s’interroger sur les raisons de ce gâchis. Une succession de crises sociétales qui ne s’arrête pas, un avenir qui, entre réchauffement climatique et guerre nucléaire, fait difficilement rêver. Mais ces causes nous échappent. Il vaut mieux se demander comment on fait quand certaines prises en charge urgentes se retrouvent sur des listes d’attente de quatre mois… On a recueilli quelques pistes encourageantes, mais peut-être aussi surtout cette terrible déclaration de services d’aide débordés: après des années à avoir oublié notre jeunesse, nous lui devons aujourd’hui des excuses.
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