Le message poignant de Nicole Ferroni en soutien à Florence Mendez, virée de M6

À peine licenciée par M6, où elle participait depuis trois saisons à l'émission féministe "Piquantes", Florence Mendez reçoit des soutiens, jusqu'en interne. La chaîne avait décidé de se séparer de l'humoriste belge après que cette dernière ait pointé le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, comme étant un violeur. Des accusations de ce type avaient emmené le politique jusque devant les tribunaux où un non-lieu sera déclaré en première instance et confirmé en appel.

L'altercation entre Florence Menndez et Gérald Darmanin s'était déroulée devant les bureaux de la chaîne. "J'étais encore dans la rue lorsque j'ai aperçu Darmanin et, devant les services de sécurité, je l'ai traité de violeur. Ce n'était pas prémédité, j'ai été dépassée par mes émotions." Il n'en faudra pas plus pour que M6 prenne la décision la plus radicale. Une décision que déplore l'artiste. Pour elle, il s'agissait d'un "non-événement". "À part le service de sécurité de M6 et du ministre, il n'y avait quasiment personne dans cette rue. Je n'étais même pas avec mon badge et vu que je ne suis pas hyper connue, il est probable que Gérald Darmanin ne sache même pas qui je suis", expliquait-elle dans nos colonnes.

 

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Pour elle, cette réaction épidermique reflétait une posture prise dans l'émission : "Dans 'Piquantes', on passe notre temps à se foutre de la gueule de Darmanin, même quand Marlène Schiappa (la Secrétaire d'État chargée de l’économie sociale et solidaire, ndlr) est venue sur le plateau. Il faut rappeler qu'il a quand même reconnu qu'il avait échangé des faveurs sexuelles contre des appartements à des prix avantageux. On parle donc d'un homme qui a monnayé des services sexuels contre le pouvoir dont il disposait. C'est déjà très problématique, que ces accusations de viol soient fondées ou pas. Rien que pour ça, il devrait être interdit de l'exercice du pouvoir. Donc oui, quand je l'ai vu, mon sang n'a fait qu'un tour".

Soutenue par Nicole Ferroni

Florence Mendez accuse le coup. Mais elle n'est pas la seule. La décision la plus radicale a bouleversé l'équipe "Piquantes". Aujourd'hui, c'est l'une des personnalités fortes de l'équipe qui sort du bois pour défendre la Belge. Sur les réseaux, Nicole Ferroni explique : "Son éviction n'est pas une décision que je partage. La direction sait que je la conteste également en raison de sa disproportion (...). Florence a toute mon amitié et mon admiration. Si une émission veut nous la voler, je peux la comprendre (même si on sera jalouse)."

L'humoriste française va plus loin encore : "Et si par ailleurs, notre direction veut bien changer d'avis, qu'elle soit assurée qu'il n'est jamais trop tard. D'ailleurs si vous le faites, en témoignage de ma gratitude, j'offrirai le champagne et vous serrerai fort dans mes bras. Mais avec votre consentement bien sûr, car nous, on sait ce que ce mot veut dire (contrairement à certains ministres... mais aujourd'hui, on ne dira pas lequel car j'aimerais bien que Florence revienne)."

Voilà un soutien de poids. Alors la direction va-t-elle céder à la pression interne ? Florence Mendez est en tout cas prête à reprendre du collier mais prévient : "S'ils font marche arrière et reconnaissent que la sanction était disproportionnée, je reviens, bien évidemment. Sans excuses de leur part, j'irai aux prud'hommes, parce que j'ai été licenciée injustement."

@Facebook / Nicole Ferroni