
Aspergirl, une excellente série pour s'éloigner des clichés sur l'autisme

Diffusion le 16 mai à 20h30 sur BeSéries
Récompensée fin mars au festival Séries Mania, cette production en dix épisodes débarque donc chez nous, un peu plus d’un mois après son dévoilement en France sur la plateforme OCS. Une série francophone atypique et pour cause, puisqu’elle aborde l’autisme sous le prisme - toujours clivant - de l’humour. Plus exactement à travers les regards de Louison (Ferroni) et de son fils Guilhem (Carel Brown, primé meilleur acteur lors de l’événement) qui, à 38 et 11 ans, apprennent en même temps leur diagnostic. Une double nouvelle désarçonnante, plus encore pour cette mère incollable sur la météo et orchestrant son agenda par couleur. Car, peinant dans le monde du travail, elle n’est même plus sûre de garder ce rejeton féru de pierre et de volcans, ne mangeant que des aliments de couleur… blanche. Une interrogation qui est d’ailleurs l’un des principaux enjeux du récit.
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Bien casté, notre duo croise une ribambelle de seconds rôles, dont Jean-Henri Compère (La trêve) et Hélène Theunissen (Attraction) jouant les parents de Louison, Alex Vizorek (en DRH) et Sandra Zidani (en institutrice). Et de vrais autistes aussi, lors de scènes de groupes de parole improvisées et paraissant sortir de la réalité, le plateau ayant été aménagé pour eux durant quelques jours. En dépit de facilités scénaristiques et de quelques scènes abracadabrantesques d’usage, l’alchimie entre Ferroni et Brown fonctionne et l’ensemble, bien documenté, questionne à bon escient. Ce n’est pas un hasard si RTL TVI et France Télévisions ont également misé sur ce programme bienveillant, léger et tendre. Et qui, sans conteste, apporte sa pierre à l’édifice dans la démystification de ce trouble touchant un nouveau-né sur soixante-six, de moins en moins bardé de clichés, donc. Merci la fiction!