
Sébastien Nollevaux : "Je n’aime pas votre interview Tac au tac"

Comment allez-vous?
Ça va, mais je n’aime pas votre interview Tac au tac…
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Pourquoi?
Parce que je sais que vous allez m’emmener sur un terrain où je risque de dire n’importe quoi…
Ce n’est pas le but…
Il n’y a pas de souci, mais je vais devoir me tenir.
Vous venez d’être nommé chef éditorial de La Une. Qu’est-ce que ça veut dire être chef éditorial?
C’est le responsable de la chaîne.
Mais qu’est-ce que vous faites, du lundi au vendredi?
Je regarde la télé! Je regarde La Une et puis, on discute avec les équipes…
Quel genre de manager êtes-vous?
Je pense être un mec cool. Je travaille main dans la main avec les équipes.
Où avez-vous appris à diriger?
Comme dans beaucoup d’entreprises, j’ai suivi des formations, sinon j’ai appris sur le terrain. Je pense qu’il y a une part de feeling dans le management, feeling et respect des personnes.
Pensiez-vous savoir faire ce qu’on vous demande de faire en tant que chef?
Pas du tout. Je suis entré à la RTBF en 1996, j’avais 22 ans, jamais je n’aurais pu imaginer être où je suis maintenant. Je n’ai pas de plan de carrière, mais il y a des choses qui se passent, des opportunités qui se présentent.
Est-ce que votre équipe vous aime bien?
Woaw! Ça, c’est la vraie bonne question… La réponse est: je n’en sais rien. Je crois que, dès qu’on entre dans la hiérarchie, pour plein de gens, on n’est plus cool. Par définition, un chef est chiant, mais je n’ai pas envie de ça. Alors, est-ce que les gens m’aiment bien? À partir du moment où je suis toujours resté moi-même, il n’y a pas de raison pour que ça se passe mal.
Avouez, ça vous ennuie de ne plus être visible à l’écran…
Mais tellement pas! Je l’ai choisi, donc je suis content et ça ne me manque pas du tout. Vous croyez que c’est gai d’être dans le fin fond du sud de la France, en maillot au bord d’une piscine, et de s’entendre dire: “Ah, mais vous êtes différent qu’à la télé”? - “Ben oui, madame, je suis quasi à poil là”…
Quelles émissions de la RTBF vous ennuient profondément?
Aucune.
Faux-cul!
Non, sérieux. Je ne dis pas que je suis toujours devant la télé pour les regarder, mais elles ont toutes leur place.
Qu’avez-vous pensé de Drag Race Belgique sur Tipik et sur Auvio?
C’est osé. Et si j’avais produit cette émission, je pense qu’avant la fin, j’aurais demandé à être en drag-queen. Ça me plairait un beau maquillage…
Qu’est-ce qu’on va voir sur La Une à la rentrée?
Aucune idée. La grille de rentrée est déjà faite. Moi, j’arrive le premier juin, et je vais d’abord prendre mes marques. Mais l’idée c’est quand même de renouer avec une certaine simplicité, une proximité avec, peut-être, plus d’interactions entre ceux qui font la télé et ceux qui regardent la télé.
Ça fait quoi d’être le deuxième Sébastien du monde des médias belges francophones?
(Rire.) C’est un honneur. Je suis heureux de partager le podium avec vous.
Vous voyez, ce n’était pas si pénible cette interview…
Non, c’est toujours un plaisir, mais forcément, j’ai dit des conneries.