Parlement, la comédie politique sur les coulisses de l'UE toujours plus drôle

Diffusion le 2 mai à 20h30 sur BeSéries

Ironie du sort. En décembre, pile au moment où les caméras de cette production franco-germano-belge quittaient Bruxelles et le Berlaymont, débutait le vaste scandale de corruption du Parlement européen. Mais si la fiction ne rejoint pas - encore? - la réalité, les qualités de cette série ne sont plus à démontrer. Lancée avec incertitude vu son thème - une comédie autour des arcanes complexes de l’Union -, elle a vite été couronnée de succès, tant auprès de la critique que du public et des instances elles-mêmes. Une réussite confirmée lors d’une deuxième saison, ce qui a permis à l’équipe d’être reçue à bras ouverts, entre Strasbourg et notre capitale. Car jusque-là, les autorisations de tournage étaient délicates à obtenir…

Et cette troisième salve - de dix épisodes - place encore plus loin les curseurs de la drôlerie. Toujours en suivant un personnage candide (Samy, joué par Xavier Lacaille), prétexte idéal pour traiter ici les rivalités insoupçonnables entre la Commission et le Parlement. Un jeune homme dont la progression épouse celle de la mécanique d’un ensemble loin de se reposer sur ses lauriers. Car tout cela reste accessible, caustique, moderne et devrait se poursuivre, comme nous l’a soufflé Noé Debré, le créateur de cette satire à double fond, puisqu’on se divertit autant qu’on apprend. “Ce territoire était inexploré en fiction. Donc, comme on n’a pas d’équivalent, on peut plus facilement se renouveler qu’une série policière, comme il y en a six cents par semaine en télé. De toute façon, les histoires que nous racontent les assistants, les conseillers et les fonctionnaires européens sont plus intéressantes pour notre scénario que toutes les idées qu’on peut imaginer!” Voilà qui est dit.