Nagui, l'animateur vedette qui "terrifie" ses collaborateurs

C'est l'une des figures majeure du PAF. Nagui accompagne depuis plus de 30 ans les Français derrière leur petit écran. Animateur rieur, bon-enfant, sympathique... À la tête de la Bande originale, sur France Inter, mais aussi du plus célèbre karaoké de France, avec N'oubliez pas les paroles, il s'est érigé comme troisième animateur préféré de l'Hexagone. Il est également devenu un redoutable  producteur.

Mais derrière les pétales, se cachent les épines. Celles qui ne sortent qu'une fois le poste éteint. Télérama a enquêté sur cet animal médiatique. Le portrait est saisissant. Le natif d'Alexandrie engage des rapports de force avec chacun qui tente d'entraver son chemin. « C’est un personnage assez terrifiant. Il est multimillionnaire grâce au service public, et le problème est là », confie au magazine un ancien directeur de la chaîne publique.

Exigeant, à l'excès

Mais pour en arriver là, il a dû se retrousser les manches. Tous les interlocuteurs joints par Télérama le confient : Nagui est un bourreau de travail. Il est aussi qualifié de « concentré », « pointilleux », ne laissant rien au hasard. Et même dans la recherche de la perfection, l'excès peut devenir insupportable. La tension peut rapidement monter. Les mots, les regards s'échanger.

Sur Inter, le couple qu'il forme avec la journaliste Leïla Kaddour fait trembler. « Avec eux, il faut que ça file droit », prévient à nos confrères un source anonyme. On se souvient que l'artiste belge, Florence Mendez, en novembre dernier, avait lancé la première banderille en dénonçant l'attitude de Leïla Kaddour. À cette occasion, elle nous confiait : « Tout le monde vous dira que Nagui est odieux avec ses collaborateurs. C'est une autre école. Il n'est plus dans la réalité d'aujourd'hui. Il fonctionne avec des codes qui sont dépassés. D'après lui, la réaction de Leïla n'était pas particulièrement violente. Elle l'était ! »

L'humoriste va plus loin. Alors qu'elle avait tenté d'expliquer sa situation à Nagui, ce dernier lui aurait froidement rétorqué froidement : « Ton autisme, c'est ton problème. » Depuis, les langues se délient. Aujourd'hui, un autre témoin rapporte : « Quand il t’a dans le nez, tu n’existes plus » Un autre appuie : « Il peut être charmant, puis un jour, pour un détail, il t’insulte. C’est troublant, on passe par tous les états. Il se considère comme supérieur, et se montre dur avec les techniciens. » Plus accablant encore : « Je l’ai vu s’en prendre systématiquement à la personne la plus faible dans la pièce. Ou, dans une rage noire, menacer de saboter la carrière de quelqu’un .»

L'un de ses soutiens tente de temporiser : « C’est un méga affectif. Au fond, il est toujours dans une forme d’insécurité vis-à-vis du regard des autres : dans sa tête, il est toujours le petit gars arrivé d’Alexandrie qui a grandi à Cannes. »