
Lost Luggage : que vaut la série sur les attentats de Bruxelles ?

Diffusion le 27 avril à 20h55 sur Arte
Les attentats du 22 mars 2016 inspirent déjà les auteurs de télévision. Plus particulièrement celui de Zaventem. Cette série, coproduction de la VRT et d’Arte, nous fait vivre l’après du côté de la police de l’aéroport. Une dizaine de jours après les explosions, la brigade est surmenée. Malgré un manque d’effectif, on lui en demande plus que d’habitude. Par-dessus tout, on exige de ces agents de trier tous les bagages récupérés dans les débris et de les rendre à leurs propriétaires. C’est Samira, une jeune policière d’origine marocaine, qui va devoir tout gérer bien qu’elle soit enceinte et à peine remise de ses émotions.
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Lost Luggage raconte comment ces policiers jonglent entre le fait d’avoir été eux-mêmes témoins et/ou victimes de ces attentats et de devoir en même temps être parmi les premiers à reprendre du service. Tous les agents doivent trouver la force de continuer à avancer malgré le choc vécu, chacun à sa façon, tout en étant obligés de donner plus d’eux-mêmes qu’à l’accoutumée. Surtout Samira, l’héroïne, interprétée par Lara Chedraoui (également chanteuse du groupe Intergalactic Lovers), qui petit à petit se dévoue corps et âme à sa mission, une échappatoire à ses problèmes personnels. Tout en suivant la brigade de l’aéroport, le concept permet de découvrir épisode après épisode toute une galerie de portraits, de victimes et de proches endeuillés aux histoires très différentes, pour qui un sac, une montre ou un doudou perdu dans les décombres a pris une tout autre importance aujourd’hui. L’idée était bonne et la réalisation, dans le style d’un documentaire ou un reportage, ajoute une part de naturel à cette fiction, mais le résultat est un peu trop tragique. Malgré un sujet initial pourtant lourd en émotions, chaque intrigue ajoute l’une après l’autre son lot de tristesse et de thématiques pesantes (racisme, problèmes familiaux…). Les quelques lueurs d’espoir ou de positivité n’y changent rien et on en sort complètement abattu.