Le film de votre soirée : Rien à foutre, avec la brillante Adèle Exarchopoulos

Diffusion le 26 avril à 20h30 sur Be1

Nous avons découvert Adèle Exarchopoulos en 2012 dans un film joli et bancal, Des morceaux de moi, avant la claque La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. Sublime et tragique histoire d’amour au féminin qui avait fait grand bruit malheureusement davantage pour le côté sulfureux de ses scènes de sexe frontales entre Adèle, donc, et Léa Seydoux, que pour l’intensité du jeu de ses comédiennes. Voici ce que nous disions dans Moustique sur Exarchopoulos, 19 ans à peine à l’époque, à propos du film Des morceaux de moi: “Il y a surtout Adèle Exarchopoulos, dont l’authenticité à fleur de peau crève littéralement l’écran. Quand elle crie son mal d’amour, elle nous transperce et transcende la gaucherie du film. Cette gamine est une perle rare. Elle a la gouaille d’Arletty, la drôlerie tragique de Dewaere et l’intensité de Bonnaire… Croyez-nous, une grande actrice est née!” Nous n’en retirons évidemment pas une virgule. Aujourd’hui, Adèle, qui vient de confier qu’elle déteste sa voix “d’homme” (qu’elle pousse au max du criard, et c’est à mourir de rire, dans le film Mandibules de Dupieux) et son “rire de phoque”, est sur tous les fronts: la série décalée, avec Le flambeau (parodie de Koh-Lanta) ou la saison 3 de l’émission déjantée Lol: qui rit sort! où son impro de rap a créé un sacré buzz. L’actrice au jeu instinctif de génie (qui est aussi une égérie de mode: Louis Vuitton, Bulgari, Fendi, toutes les marques se l’arrachent), continue de faire son cinéma. Be 1 la met d’ailleurs à l’honneur cette semaine, en hôtesse de l’air déphasée de la génération Y dans l’ultra-contemporain Rien à foutre d’Emmanuel Marre et Julie Lecoustre. Dimanche dernier, on pouvait déjà la voir en mère fusionnelle avec sa fille mais quasi morte en couple dans le film fantastique Les cinq diables de Léa Mysius. Un grand écart qui prouve encore l’étendue de son talent.