
Tous les chanteurs s’appellent Michel : instant nostalgie

Diffusion le 21 avril à 20h50 sur La Une
Polnareff l’excentrique, Fugain le tendre, Delpech l’enthousiaste, Berger le sensible, Jonaz le nostalgique et Sardou le flamboyant. Six Michel, débarqués dans le monde de la musique à la fin des années 60, qui ont en commun le prénom mais aussi et surtout le talent. De manière très chronologique, le documentaire écrit par Guillaume Godard, Bernard Faroux et Boris Donné dresse le portrait en parallèle de ces vedettes, en revenant sur leurs origines familiales et sociales, leur vie privée, leurs débuts (parfois laborieux) et leur carrière. Les mauvais moments ne sont pas passés sous silence, comme lorsqu’on évoque les excès des uns ou les dépressions des autres. Le choix peut sembler étrange mais ces évocations s’arrêtent à la fin des années 80. La disparition de Michel Berger en 1992 ou celle de Michel Delpech en 2013, ne sont donc pas évoquées.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Présenté comme un documentaire, Tous les chanteurs s’appellent Michel est nourri uniquement d’images d’archives. Plus de 80 titres - parmi lesquels les plus populaires mais aussi d’autres moins connus - issus du répertoire de ces chanteurs sont entendus et c’est assez rare pour le souligner, certains sont diffusés dans leur intégralité. Ce qui explique en partie la longueur du programme: deux heures complètes. Un temps nécessaire pour évoquer la société française entre 1960 et la fin des années 80, entre Mai 68, les Trente Glorieuses et le baby-boom. Un monde en constante évolution que ces six chanteurs ont représenté à travers leurs looks mais aussi et surtout évoqué à de nombreuses reprises dans leur répertoire, et dont certains thèmes résonnent aujourd’hui encore. On regrettera cependant le parti pris de n’utiliser qu’une voix off. Pas de témoignage, pas de décodage alors que la matière le justifiait amplement.