Planète finance, un docu pour (enfin) comprendre l'univers boursier

Diffusion le 18 avril à 20h55 sur Arte

Pour beaucoup, l’univers boursier, celui de Wall Street et de ses traders, des actions et des obligations, représente une nébuleuse très trouble. Difficile alors de saisir les tenants et aboutissants qui mènent aux crises financières, comme celle de 2008 par exemple. La documentariste et journaliste néerlandaise Marije Meerman s’est servie de ce manque de connaissance comme fil rouge de sa série documentaire pour la chaîne culturelle VPRO, diffusée désormais sur Arte. En effet, dans Planète Finance, elle aborde le sujet comme une néophyte, son point de départ étant qu’elle ne connaît rien et qu’elle a tout à apprendre. Sa narration, à la première personne, joue la carte de l’honnêteté. Mais les sujets traités ne sont pas simples à comprendre ou expliquer. Alors, c’est évidemment tout l’intérêt d’un documentaire, elle illustre ce qu’elle découvre en voyageant, en se rendant directement à différents endroits dans le monde pour mieux saisir comment les décisions d’une poignée de spécialistes et spéculateurs peuvent renverser toute l’économie internationale.

À chaque épisode, son propre thème. Le premier, diffusé ce mardi, est consacré au prix des matières premières, et surtout à celui du pétrole. En effet, les fluctuations du cours de l’or noir ont une forte influence sur tous les autres tarifs. On y découvre la petite ville de Cushing, dans l’Oklahoma aux États-Unis, où tout se joue. Malgré son côté isolé et son faible nombre d’habitants (moins de 10.000), on y retrouve des tas de réservoirs de pétrole brut de différentes sociétés. C’est pour ça que c’est à cet endroit précis que l’indice du prix du baril est fixé. Certains locaux profitent même de leur situation pour vendre aux traders et autres entreprises des photos et informations sur les taux de remplissages de ces réserves, afin de leur permettre de spéculer avant les autres. Une série particulièrement instructive aux images magnifiques et abordables pour tout un chacun, car elle ne prend le téléspectateur ni pour un idiot, ni pour un spécialiste.