Pourquoi notre cerveau a du mal à regarder la prophétie climatique en face

Diffusion le 20 mars à 20h35 sur La Trois

Vous avez probablement manqué la première diffusion de ce docu sur Arte il y a un an. Et tout s’explique: votre ­cerveau refuse d’accepter ce qui se passe devant vos yeux, à savoir une catastrophe climatique sans précédent. Une seconde chance vous est offerte par La Trois, qui replonge dans ce cortex afin de comprendre pourquoi celui-ci a du mal à ­regarder la prophétie droit dans les yeux. Une immersion à travers les chemins de ces illusions cérébrales qui nous ­gouvernent. La neuroscientifique Tali Sharot est formel: devant n’importe quel danger, l’être humain à tendance à appliquer la politique de l’autruche. Il ne faut pas remonter bien loin pour dégoter des arguments: que ce soit lors de l’apparition du Covid ou à l’approche du conflit ukrainien, on a été nombreux à minimiser les choses, alors que le drame était bel et bien en face de nos mirettes.

Le psychologue en sciences cognitives Andreas Kappes avance une explication: “Notre cerveau s’intéresse aux informations qui confirment sa vision du monde, pas à celles qui la contredisent”. C’est la raison pour laquelle nous avons du mal à admettre que les changements climatiques sont en train de bouleverser nos exis­tences. Car dans le fond, nous ne voulons écouter que des messages positifs, et tant que la catastrophe se contente de sonner à notre porte sans y entrer, on ne s’inquiète pas plus que cela.

Tout au long de l’argumentation, la science rejoint donc la sociologie, voire la philosophie. À coups d’expériences étonnantes, ce docu montre comment nos bons vieux neu­rones polarisent les opinions - les réseaux sociaux sont un exemple éloquent - et permettent aux algorithmes d’enfermer ces mêmes opinions dans des “filtres”. Sceptiques de tous pays, ce documentaire est fait pour vous. Et il sera rediffusé tant que vous ne le regarderez pas.