"Koh-Lanta: Le feu sacré": les trois aventuriers belges racontent comment ils se sont préparés à l'aventure

Les nouveaux candidats belges de "Koh-Lanta", particulièrement nombreux cette année, se confient sur leur ressenti à l'aube de leur participation à l'émission.

Candidats belges Koh Lanta ©TF1
Candidats belges Koh Lanta ©TF1

Ce 21 février, TF1 lance la nouvelle saison de "Koh-Lanta", la 24e de l'émission de téléréalité. Sous le soleil des Philippines, la production a concocté quelques surprises, comme ce mystérieux talisman au pouvoir de protection qui promet de rebattre les cartes de l'aventure. Mais surtout, on trouve vingt nouveaux candidats, parmi lesquels trois Belges: Elodie, Helena et Emin. Un détail qui a son importance puisque cela fait depuis 2019 qu'il n'y a plus eu de saison "normale" de "Koh-Lanta" avec un ressortissant de notre pays. Encore plus frappant: il n'y a jamais eu autant d'aventuriers noir-jaune-rouge sur une même édition ! Nous les avons rencontrés afin de mieux les connaître et d'avoir leur ressenti par rapport à leur aventure.

En quelques mots, comment vous vous présenteriez ?

Elodie : J’ai 35 ans et je suis responsable marketing et communication dans une maison de distribution de jeux de société. J’ai une personnalité pétillante et je croque la vie à pleines dents. J’ai plusieurs passions dans la vie: le chant, la musculation, les voyages, sans oublier bien sûr les jeux de société.

 

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Helena : J’ai 27 ans et je suis kinésithérapeute et coach sportive. J’ai un centre sportif et médical à Braine-l'Alleud. Je travaille donc dans le sport, la santé et la nutrition. Je fais aussi des chroniques à la RTBF, dans le 6/8 le matin, par exemple pour donner des idées d’exercices aux auditeurs qui ont mal au dos. Je suis quelqu’un qui a un côté très axé sur l’aide à la personne et j’ai un côté hyper compétitrice parce que j’ai fait plein de sports différents. Ce sont les deux facettes de ma personnalité.

Emin : J’ai 57 ans et j’en avais 56 au moment de l’aventure. Je suis marié, avec deux enfants, dont une fille de 36 ans qui est mariée, elle aussi avec deux enfants et qui vit en Angleterre, puis mon fils de 33 ans. Je travaille comme directeur général opérationnel de Brussels Expo.

 

Pourquoi aviez-vous envie de participer à “Koh Lanta” ? D’où vient votre motivation ?

Elodie : “Koh Lanta” et moi, c’est d’abord une grande histoire d’amour. Y participer était une envie ancrée en moi depuis de très nombreuses années. Pour moi, c’est l’aventure d’une vie, une aventure humaine et c’était vraiment un rêve. Mais ma première motivation, c’était de me dépasser physiquement, avec les épreuves. Après, il y a le côté social et évidemment l’aspect survie de l’aventure.

Helena : J’avais le sentiment de faire un peu toujours la même chose dans les sports que je pratiquais et j’avais besoin d’une compétition avec moi-même. Dans “Koh-Lanta”, on est opposé aux autres mais c’est avant tout une épreuve pour soi-même. Je dors bien, je mange bien, je m’entraîne bien et ça a toujours fonctionné pour moi. Donc est-ce que dans un milieu hostile, sans les coachs, mon frère, mon petit confort de vie, cela va aussi ? C’est ça que je voulais savoir, en me dépassant.

J’ai postulé une première fois il y a cinq ans, puis j’ai déménagé à l’étranger avant d’ouvrir mon centre médical et sportif. À ce moment-là, je ne me sentais pas de repostuler parce que je voulais vraiment partir l’esprit léger. Donc quand j’ai vu que mon centre marchait et que mon frère m’a dit “C’est ton rêve, vas-y", je me suis dite que si on a la chance de participer à ce type d’aventure, cela n’arriverait qu’une fois dans la vie et il faut le faire à fond. J’ai repostulé et ça a été la compétition de ma vie.

Emin : On va dire que je suis tombé dans la marmite étant petit. En 2001, lors de la première saison de “Koh-Lanta”, je suis tombé sous le charme et cela fait une vingtaine d’années que je postule. On aime ou pas mais moi, le dépaysement, le dépassement de soi, l’aventure humaine et le challenge, ça me parle. Maintenant, à 56 ans, c’était aussi l’occasion de faire le point sur ma vie, pour identifier les choses importantes comme la famille. C’est une remise en question.

 

On imagine votre joie en apprenant que vous étiez pris(e) !

Elodie : Je l’ai appris quand j’étais sur une plage à Zanzibar, quelques semaines avant le départ. C’était incroyable, un mélange d’émotions, où on a envie de pleurer, de crier. Et en même temps, on ne peut pas le dire à tout le monde. Ça fait partie des plus beaux moments de ma vie.

Helena : Je l’ai su trois semaines avant de partir et ça a été un truc de malade. Le casting se fait en plusieurs étapes et ce n’est pas facile, donc à chaque fois on ne sait pas si ça va passer ou casser. Quand ça passe, on est soulagé mais quand arrive enfin la bonne nouvelle, mon Dieu ! C’était grosse fête !

Emin : J’étais au supermarché avec mon fils. On était à la caisse et je reçois un coup de fil. Je vois que c’est la production et je cours vers la voiture pour parler. À ce moment-là, on m’explique la bonne nouvelle. Je crois que j’ai tellement explosé de joie au téléphone que la personne qui m’a eu au bout du fil, elle a encore les oreilles qui sifflent (rires). Et ça, c’était quelques semaines avant le départ. C’est sûr qu’il ne faut pas attendre cet appel pour se préparer à l’aventure.

Les seules personnes qui étaient au courant, c’était ma femme et mes enfants. Ils me suivent dans mon rêve de participer à “Koh-Lanta” depuis toutes ces années. Quand j’ai commencé à vouloir faire l’émission, ma fille avait 16 ans et mon fils en avait 13. Du coup, ils étaient super contents pour moi. Je remercie d’ailleurs vraiment ma femme et mes enfants d’avoir été d’être moi pour cette aventure.

 

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Quels sont vos points forts pour aborder l’aventure “Koh Lanta” ?

Elodie : Je dirais le côté relationnel du fait de mon métier. Donc je pense pouvoir analyser les différentes situations.

Helena : Je partais avec un avantage au niveau sportif et je savais qu’au niveau des épreuves, qui représentent des moments forts dans “Koh-Lanta”, ce serait mon point fort, là où d’autres misent sur des aspects comme la stratégie et la survie. Le fait d’avoir une bonne hygiène de vie, cela peut aider, parce que je sais que j’étais en forme et en capacité de tout donner sur place. Puis il y a ma force de caractère, puisque j’ai toujours fait des compétitions avec des hauts et des bas. Je savais que même en étant au plus bas, je pouvais remonter. La force mentale est un de mes points forts aussi.

Emin : Sportivement, je ne suis pas mauvais. Je me suis entraîné pendant plusieurs années pour avoir une bonne condition physique. Pour l’équilibre, j’ai une slackline dans mon jardin. J’ai travaillé la natation et mon apnée, même si ici, j’ai de bonnes capacités depuis tout petit. Je me suis entraîné au tir à l’arc, à faire du feu et même à l’épreuve des poteaux. Ce serait bête d’arriver à la fin et de bloquer sur les poteaux ! Bref, j’ai préparé toutes les activités que l’on trouve sur “Koh-Lanta”.

 

Et vos points faibles ?

Elodie : Gérer mes émotions, parce que je peux passer du rire aux larmes en deux secondes. J'ai une personnalité entière et cela peut parfois un peu surprendre les gens.

Helena : Je donne vite ma confiance donc c’est clair que de base, je savais que j’étais quelqu’un de plutôt naïf. Je ne perçois pas les choses, et c’est mon plus gros point faible. D’autre part, vu que j’ai une bonne hygiène de vie, je me demandais si sans nourriture et sans sommeil, j’aurais les mêmes capacités. Puis il y a l’attache avec ma famille, parce que je suis très proche d’eux. Au moindre couac, à la moindre hésitation, j’appelle mon frère. Ici, je devais me rester seule face à moi-même, sans lui.

Emin : Vu mon âge, mes capacités physiques ne sont pas les mêmes que celles d’un sportif de haut-niveau de 25 ans. Évidemment, de ce côté-là, c’est compliqué, mais je compense avec mes points forts. Puis il y a le fait que je sois assez autoritaire, donc il fallait que je travaille là-dessus pour éviter que cela me desserve.

 

Aviez-vous des craintes, des peurs par rapport à l’aventure ?

Elodie : Pas du tout, si ce n’est certains côtés de ma personnalité. Je n’avais pas peur d’avoir faim, ni d’arriver dans des conditions terribles ou de faire face à des insectes. Je crains un peu les araignées chez moi dans ma maison mais quand c’est sur une île, tant qu’elles ne viennent pas sur moi.

Helena : Je ne craignais pas de dormir par terre avec des insectes. C’était vraiment une considération secondaire. Ce que je redoutais le plus, c’est l’éloignement avec ma famille et le fait de me sentir perdue, en me disant “Qu’est-ce que je fous ici?”. Mon frère, c’est mon binôme, donc je me suis dite “Mon Dieu, ça va faire bizarre”.

Pour ce qui est de ce qui pouvait se passer sur cette saison, c’est simple: je n’imaginais rien, parce que tout peut arriver. Quand il y a eu la petite présentation au début où on nous explique qu’il y aura plein de surprises, je savais que j’y étais. Donc très contente. Je préfère qu'il y ait des nouveautés parce que ça met du piment à l’aventure.

 

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Emin : Quand on regarde la télévision, on croit que c’est facile mais c’est dix fois plus compliqué. Après, puisque je suis quelqu’un d’assez déterminé pour réaliser cette aventure, je m’étais un peu préparé pour tout. Je n’avais pas de phobie particulière et j’étais mentalement prêt à affronter ces conditions.

 

Quel est votre état d’esprit après cette aventure ?

Elodie : Avec “Koh Lanta”, j’ai gagné beaucoup en confiance en moi, parce que je viens de réaliser un rêve. Je me sens plus forte que jamais, avec un bon état d’esprit. Je suis très contente de mon aventure.

Helena : C’est un très bel apprentissage personnel. De base, je suis quelqu’un d’impatient, et tout doit être fait tout de suite. L’aventure m’a vraiment adoucie à plusieurs égards. Par exemple, si j’ai faim, je devais manger immédiatement, sinon ça me stressait. Maintenant, je suis tranquille et je peux attendre de rentrer chez moi. Je relativise beaucoup plus. Si je fais une mauvaise nuit de cinq heures, pas grave, je dormirai mieux la nuit d’après. Ce sont des bêtes choses du quotidien que l’on apprend à apprécier. Rien que le fait d’ouvrir son frigo et de choisir ce que l’on peut manger, c’est un luxe. On s’en rend compte quand on sort de cette aventure. Sur le plan personnel, j’ai appris à être moins la petite pourrie-gâtée un peu exigeante et chiante, y compris par rapport à moi-même. C’est un très gros point positif. Ça a été une super belle expérience de le faire et cela aura un impact sur toute ma vie future, c’est certain.

Emin : Je suis très heureux d’avoir réalisé mon rêve. Personne ne pourra me l’enlever. Quand vous voulez autant quelque chose et qu’après autant d’années, vous l’avez enfin, c’est fantastique. Je suis l’exemple de la personne qui y a cru jusqu’au bout et finalement, ça a payé. Je fais désormais partie des aventuriers de “Koh-Lanta” et je suis hyper content de mon aventure. Il faut maintenant relever d’autres challenges.

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