L'île prisonnière, une minisérie mystérieuse et haletante avec Déborah François

Diffusion le 13 février à 21h10 sur France 2

Toujours soucieuse de se renouveler, la fiction française démontre, à l’occasion, qu’elle peut proposer des formats ­originaux. En témoigne ici France 2 qui, depuis quelque temps, était en quête d’un projet d’action. Et c’est à l’un des romanciers français les plus lus, Michel Bussi, que la chaîne a confié cette création, déjà annoncée chez nos voisins comme l’une des séries de l’année.

L’histoire nous emmène en Bretagne, sur la presqu’île fictive de Penhic. Réputé paisible, cet endroit où le facteur ne ­passe qu’une fois par semaine se réveille sous le choc: des activistes armés ­viennent de débarquer, en réunissant tous les habitants dans l’école du village. Mais malgré leur plan préparé avec ­minutie, cette bande étrange n’avait pas imaginé qu’un petit bateau reliant ­Penhic au continent leur échapperait. Avec à son bord, cinq passagers - dont Chris, interprétée par Déborah François - contraints de se cacher. Repérés puis recherchés, ces derniers vont se poser les mêmes questions que tout le monde: mais quelles sont les revendications exactes de ces terroristes? Intrigante et mystérieuse, belle (pour ses paysages), chorale et haletante, cette minisérie en six épisodes se démarque, comme prévu, en livrant des éléments de suspense au compte-gouttes. Avec plusieurs changements de rythme, d’où peut-être cette impression de quelques longueurs. Mais sur fond de psychologie, de survie et même de ­solidarité, ce qui est avant tout un ­divertissement familial - peu bavard, au passage - se laisse suivre assez agréablement. Grâce, surtout, à la solide mise en scène du duo formé par Elsa Bennett et Hippolyte Dard, réalisateurs sur la ­série L’art du crime. Un huis clos qui a nécessité une année de travail, et qui pourrait connaître une suite. En cas de succès, bien sûr…