Le grand show de l'humour : à quand une remise en question de France Télévisions ?

Diffusion le 11 février à 21h10 sur France 3

On ne va pas se mentir: chaque année, on redoute un peu l’arrivée du Grand show de l’humour, résultat d’un sondage national qui agace chaque année un peu plus par son côté “on prend les mêmes et on n’en a rien à secouer de la nouvelle génération”. Bien sûr, on est conscient qu’aucun humoriste du monde ne fait l’unanimité. Et puisque la France a voté, il faut juste accepter son verdict. Mais une question s’impose: à partir du moment où ce sont chaque fois les mêmes bouilles qui sortent du chapeau, n’est-il pas temps de modifier le concept? D’aller voir ce qui se passe ailleurs? De ne pas devoir se farcir, encore et toujours, les sketches franchouillards des Chevaliers du Fiel? Les échanges ringards des ­Bodin’s qui, à l’instar d’un Pirette chez nous, sont prisonniers de leurs personnages surannés? Les punchlines miso­gynes d’Olivier de Benoist? Pour cette cinquième édition, France Télévisions n’a pas, en tout cas, amorcé la moindre remise en question.

Mini-signes d’encouragement: pour la première fois, le concept quitte France 2 pour migrer sur France 3, tandis que ­Michel Drucker laisse sa place à Jean-Luc Lemoine. Et si peu de chose bouge dans le classement, les imitations de l’ultra-talentueux Marc-Antoine Lebret ou les vannes ciselées de Sandrine Sarroche ont de quoi nous promettre des moments bien décontractés. Les jeunes pousses nommées Az, Gil & Ben ou Charlotte Boisselier? En ce qui nous concerne, on les attend au tournant, et de pied ferme, en priant pour qu’ils ne deviennent pas les Bodin’s de demain. Pour le reste, on est déjà impatients, avec nos chips et nos pieds sur la table, de lâcher nos traditionnels “Oh non, pas lui!” et autres “Ah, elle, je l’adore!”. Parce que tout cela, vous l’aurez compris, est avant tout une question de subjectivité.