Profession: reporter, dans les coulisses d'un JT australien

Diffusion le 2 février à 20h55 sur Arte

L’acteur Paul Hogan se promène tout de muscles vêtu sur une plage. De son canapé, il commente ensuite son titre d’Australien de l’année 1986, avec un mélange d’arrogance et de fierté. Très franchement, le reportage a un ton plutôt benêt. Jusqu’à ce que la K7 s’enraie. Dans le studio de montage, Dale Jennings pète un plomb. Tout le sujet de ce reporter repose sur ce passage d’interview qu’il vient de voir mourir. À cinq minutes du début du journal télévisé de 18 h, il n’a plus le choix: il doit mobiliser au plus vite une équipe technique et bidouiller une intervention pour combler ce trou.

Toute l’équipe se réunit ensuite devant les écrans pour voir ce qui risque d’être un sujet foireux… mais qui passe malgré tout. Ses collègues s’en fichent un peu, mais Dale est plutôt fier d’avoir pu retomber sur ses pattes. Il faut dire que le jeune homme déborde d’ambition et rêve de se faire une place à l’écran.

Helen Norville, elle, l’occupe déjà. Mais la présentatrice du JT doit malgré tout se battre avec son coanimateur Geoff Walters, un vieux de la vieille qui n’accepte pas vraiment sa présence à l’antenne. Poussé dans ses retranchements par ses deux jeunes employés bourrés d’énergie et d’appétit, le directeur de l’émission décide alors de les associer dans leur travail au quotidien. Il imagine que c’est la solution idéale pour les calmer… mais c’est compter sans la catastrophe de Challenger: la désintégration de cette navette spatiale quelques secondes après son décollage bouscule le programme éditorial de la chaîne australienne. Débute alors une lutte individuelle et en duo pour se faire une place dans un monde qui se dirige petit à petit vers le numérique et l’instanta­néité de l’info. Création du producteur Michael Lucas, Profession: reporter offre une immersion à la fois sympathique et authentique dans le quotidien de la plus grande chaîne publique australienne des années 80. Les acteurs Anna Torv (Helen), Sam Reid (Dale) ou encore Robert Taylor (Geoff) se démarquent par leur justesse et embarquent le spectateur tant dans leur vie privée que dans l’actualité d’il y a une quarantaine d’années.