Le greenwashing de TotalEnergies épinglé par Cash Investigation

Diffusion le 26 janvier à 21h10 sur France 2

140 puits à installer dans un parc naturel d’Ouganda et un oléoduc de 1.400 kilomètres de long, chauffé, à construire en ­Tanzanie. À travers ces deux projets d’envergure, Total affirme vouloir jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique en ayant un impact positif sur la biodiversité. Dans la région du lac Albert, côté ougandais, le groupe français compte investir neuf milliards d’euros pour pouvoir exploiter à peu près 1,4 milliard de barils de ­pétrole. Malgré les critiques de citoyens et associations qui veulent protéger les 100.000 personnes ainsi que les 144 ­espèces de mammifères et plus de 500 espèces d’oiseaux, reptiles et amphibiens vivant sur ces terres.

“Ce parc est étroitement imbriqué avec notre plus grande réserve forestière”, témoignait récemment à RFI Dickens Kamugisha, le responsable d’Afiego, l’une des organisations opposées à Total en France. “L’un des plus longs fleuves d’Afrique, le Nil, traverse les Murchison Falls (une zone où l’extraction pétrolière sera effectuée - NDLR). Nous devons le protéger en tant que ressource essentielle de la biodiversité pour notre pays.” Pour acheminer tout ce pétrole brut, Total entend bâtir le plus long pipeline chauffé au monde et le faire notamment transiter le long du lac Victoria où vivent 40 millions de personnes. Un réel danger en cas d’incident, selon de nombreuses ONG, bien que Total se défende de mettre des vies en péril. L’entreprise française se ­prétend même en phase avec son action directe dans la transition énergétique. Ce discours “vert” a de nombreux points communs avec celui d’autres multinationales comme BNP Paribas et Nespresso, mais il pose question. Comme à son ­habitude, l’équipe de Cash Investigation entend vérifier ces propos sur le terrain.

https://twitter.com/cashinvestigati/status/1617552872421429249