
Brassens et ses célèbres amis sous un nouveau jour

Diffusion le 13 mai à 21h10 sur France 3
Il y a tout juste un an, Laurent Delahousse avait l’excellente idée d’imaginer les Archives secrètes, plongée éblouissante dans une époque où Sylvie Vartan, Joe Dassin, Françoise Hardy, Johnny Hallyday ou Dalida apparaissaient sous un jour inédit. Des images vintage, des bouts de vie ou d’intimité parfois tournés à la sauvette, des interviews improvisées et des papotes amicales ou familiales échappées d’on ne sait où. Un documentaire délicieusement nostalgique, commenté par Delahousse lui-même, qui trouve aujourd’hui son prolongement à travers de nouvelles Archives secrètes nous rappelant à quel point les années 60 et 70 dégageaient un sacré parfum d’insouciance.
Ce ne sont pas les “copains d’alors” qui diront le contraire. Et certainement pas Georges Brassens, que l’on revoit ici dans son Moulin de la Bonde, à Crespières, une habitation bucolique qu’il rénova jadis afin de fuir les bruits de sa notoriété grandissante. Détendu et espiègle, il est entouré de ses amis de passage: Charles Aznavour, Boby Lapointe ou Lino Ventura, venus apprécier sa compagnie loin de la capitale. Autre souvenir: les virées de Serge Gainsbourg dans les commissariats parisiens et au célèbre 36, quai des Orfèvres, non pas pour y passer des nuits en cellule de dégrisement mais bien pour organiser des apéros avec ses potes flics. Plus tard dans le film, c’est Jean Ferrat qui apparaît, loin de son image de communiste écolo. Sous le soleil d’Ardèche, le chanteur à la plume engagée joue à la pétanque avec ses fidèles amis, et il râle surtout quand la partie ne tourne pas en sa faveur. Souvent, on a l’impression d’être à côté d’eux. Parfois, on a la sensation de leur voler ces instants très intimes. Peut-être que cela dépend juste de la façon dont on les regarde. Avec la même bienveillance que ceux qui les filmaient, c’est un bon début…