Radio : l’écoute du DAB+ en nette progression

Ce lundi 13 février, c'est la journée mondiale de la radio. L'occasion de faire le point sur les habitudes d'écoute : la FM perd du terrain au profit de la radio numérique (streaming et DAB+).

radio numérique
Photo d’illustration. (@Belga Image)

En Fédération Wallonie-Bruxelles, 84 % des Belges francophones écoutent la radio toutes les semaines. Des chiffres qui témoignent de la bonne santé du média audio. Mais ça ne veut pas dire que les habitudes des auditeurs ne changent pas : 74 % des auditeurs francophones ont fait le choix du numérique pour suivre leurs programmes radio préférés. Ils étaient 45 % en 2018. C'est ce que constate la coopérative maradio.be dans sa cinquième étude réalisée avec Ipsos.

« La pandémie a eu un véritable effet sur l’écoute de la radio en streaming » détaille Eric Adelbrecht, Administrateur-délégué de maRadio.be « de 2019 à 2020, il y a eu un boost de la consommation en numérique, parce que les gens étaient chez eux. Ils ont utilisé d’autres canaux et se sont équipés. On pouvait s’attendre à ce que cela rebaisse après le retour à une vie plus normale, mais en fait pas du tout. »

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Des habitudes transformées

Les habitudes d’écoute ont donc été profondément transformées ces dernières années. On s’aperçoit que la FM ne représente plus que 58 % du volume d’écoute là où elle représentait 82 % il y a cinq ans encore. La consommation numérique augmente inexorablement, passant de 17 % en 2018 à 42 % en 2022. « L’une des raisons principales, c’est la qualité de la FM. Elle est moins bonne dans un monde où tout est numérique. Les récepteurs, au fur et à mesure, disparaissent et tombent en panne, et donc sont remplacés par d’autres choses. » avance Eric Adelbrecht.

Dans ces différentes technologies, c’est le DAB+ qui a la préférence des auditeurs francophones avec 20 % du volume d’écoute numérique devant le streaming (l’écoute de la radio via internet) avec 16 % et l'écoute via la télévision avec 7 %. « Un autre point important, c’est que l’offre digitale du DAB+ est plus large que celle de la FM. Donc ceux qui ont envie d’aller écouter Nosta+ ou Viva+, ils n’ont pas d’autre choix que d’aller s’équiper. C’est ce qui explique que la FM devient un peu moins attractive que les nouvelles technologies. »

Une notoriété en plein boom

Dans cet écosystème qu’est le DAB+, certains contenus se taillent une place de choix : principalement les chaînes qui s’adressent à un public plus adulte, plus mature. « Cela peut sembler antinomique, comme on parle de nouvelles technologies, mais l’adulte consomme plus le média radio que les jeunes, et plus longtemps. Ce sont donc les premiers à s’équiper pour écouter du DAB+. » Des résultats qui s’expliquent aussi par l’offre : il y a peu de chaînes qui proposent des contenus adressés à un public plus jeune. « Il y en a, mais elles sont peu nombreuses, comme Jam de la RTBF »

La notoriété du DAB+ connaît une importante croissance depuis 2018. Il y a cinq ans, seuls 25 % des auditeurs sondés avaient déjà entendu parler de cette nouvelle norme numérique. Aujourd'hui, ils sont 73 % à la connaître spontanément. En notoriété aidée, ce chiffre grimpe même jusqu'à 83 %. Une statistique très encourageante pour cette technologie en plein boom chez nous.

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