Le refuge de l’abbé Pierre

Lambert Wilson nous invite au manoir d’Esteville, le quartier général de l’abbé Pierre.

Une maison un artiste - l'Abbé Pierre
Diffusion le 8 août à 22h35 sur France 5

 

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On connaît de lui son importance pour les Compagnons d’Emmaüs, mais l’Abbé Pierre a eu au moins mille autres vies. Celle d’un gosse de riche à Lyon, “d’une part né dans une famille relativement privilégiée et d’autre part très marqué par la profondeur et la vérité de la vie de Foi vécue par papa et maman”, en dira-t-il. Celle d’un résistant, qui organisa un laboratoire de faux papiers, des filières de passage vers la Suisse ou les Alpes pour les réfractaires au travail obligatoire en Allemagne et qui créa le “Maquis Palace”, nom ironique assigné à un lieu de résistance vétuste en Chartreuse. Celle de député en Meurthe-et-Moselle ou de mendiant dans les rues de Paris. Pendant 43 ans, il a pourtant gardé un fil rouge bien solide: son manoir du 18e siècle situé à Esteville, une minuscule commune de Haute-Normandie.

Quand il en hérite en 1964, l’abbé Pierre découvre un bâtiment quasiment abandonné depuis une vingtaine d’années. Une communauté de “Chiffonniers bâtisseurs” se charge de sa réfection, ainsi que de celle du parc de deux hectares voisin. C’est là, dans ce qui sera renommé la Halte Emmaüs, que le prêtre catholique va travailler et recevoir les ministres comme les plus humbles, dans sa chambre qui lui sert également de bureau et d’atelier. La voix de Lambert Wilson accompagne notre plongée dans cette demeure mythique, lui qui a justement interprété le rôle de l’abbé Pierre dans le film de Denis Amar Hiver 54, l’abbé Pierre (1989). En parallèle, les témoignages de Laurent Desmard, son ancien secrétaire et Président de la Fondation Abbé Pierre, de la styliste Agnès b, de Philippe Dupont, directeur du centre Abbé Pierre-Emmaüs, de Brigitte Mary spécialiste du prêtre, ou encore de Joseph Hammeury, ancien compagnon et chauffeur de cet éternel combattant.

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