Depeche Mode : Spirits in the Forest

En 1989, avec 101, Anton Corbijn transcende le docu de tournée. 30 ans plus tard, il refait pareil.

Depeche Mode @belgaimage
Diffusion le 25 juillet à 21h30 sur La trois

 

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Le 25 juillet 2018, Depeche Mode achevait son immense Spirit Tour, dans sa ville fétiche (non, pas Basildon), Berlin, à Waldbühne, comme une arène cernée d’arbres. 115 dates, 155 soirs intenses, 115 rencontres entre un groupe et ses fans, qui appartiennent désormais à plusieurs générations. Pour l’occasion et pour son huitième album/DVD live, le band a choisi de leur rendre hommage.

Ce que l’on va voir ce soir n’est pas ”simplement”, la captation d’un concert extraordinaire, sortie au cinéma l’année d’après. C’est un rappel du lien entre cette musique-là et les gens qui l’écoutent, encore et toujours. Pendant un an, la page Facebook officielle du groupe a mis en avant, et aux commandes, un fan par jour. Ils y ont partagé des anecdotes, photos, citations… Et six d’entre eux sont devenus les héros de ce Spirits in the Forest. Anton Corbijn (le photographe et cinéaste, considéré un peu comme le quatrième Depeche Mode tant son univers s’est fondu dans leurs chansons) les a rencontrés, chez eux, a recueilli leur histoire. Ils viennent de Roumanie, de Mongolie, de Colombie, du Brésil, des États-Unis… mais tous ont en commun l’attachement viscéral aux albums de Gahan, Gore et Fletcher. Ces chansons les ont, à une période de leur vie, aidés, guidés, sauvés. Carine, de Perpignan, a eu un accident de voiture. Au réveil après deux jours de coma, toute sa mémoire s’était effacée. Il ne lui restait rien de sa vie. Sauf Depeche Mode.

Nous, on a les poils. Le périple les suit, jusqu’à la fusion de leurs histoires, ce soir-là, dans cette foule-là. Enfin, fondus dans des milliers d’individus qui partagent des morceaux de leur vie. Les images de Corbijn révèlent l’essence-même du moment. Dave Gahan, généreux, filmé au plus près dans l’effort, faisant vibrer une forêt de bras au rythme de sa voix. Des chansons comme des cris d’amour (la montée d’intensité de Cover Me, l’élan de Never let me down again…). Music for the Masses.

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