Francis Cabrel, le rockeur agricole

Diffusion le 19 juillet à 22h05 sur La Une

"Tout le monde a au moins une fois imité Cabrel en train de chanter. C'est une voix qui fait partie de notre patrimoine à tous." La référence est d'Oldelaf, le chanteur-humoriste parisien, mais elle parle à beaucoup, et replonge dans ces soirées karaoké ou ces longs trajets en voiture vers les vacances. Pour étayer cette affirmation, il suffit de faire confiance aux chiffres : près de 25 millions d'albums vendus en 40 ans de carrière. C'est net. Fils d'immigrés italiens vivant en Occitanie, chantant en français des chansons américaines, voilà la description très Benetton de cet ancien chanteur de bal, "jamais vraiment à la mode, jamais démodé" comme le décrit ce documentaire qui retrace le parcours de Francis Cabrel de manière parfaitement chronologique.

Alors que le quatorzième album studio du chanteur-guitariste, À l'aube revenant, est sorti en octobre dernier, le chanteur a déjà prévu son retour sur scène en octobre prochain, au Zénith de Strasbourg. Ce qui laisse largement le temps de se familiariser avec les épisodes principaux de sa carrière, de son petit village d'Astaffort dans le Lot-et-Garonne, aux plus grandes arènes de musique hexagonales. Ou comment un ado qui n'osait pas s'adresser aux filles a enfin daigné utiliser la guitare qu'il avait reçue plus jeune après avoir entendu "Like a rolling stone" de Bob Dylan. La suite, c'est "Sarbacane", "Je l'aime à mourir", "La Corrida" ou encore "Petite Marie", et surtout un artiste qui se dévoile comme rarement l'homme ne l'a fait dans sa vie. Une sincérité qui continue à séduire, 47 ans après ses débuts.

Le film se divise en cinq chapitres – les racines, la discrétion, la transmission, l'engagement, l'homme de l'ombre – tous enrichis par les témoignages de proches, qu'ils soient de la famille ou du monde de la musique, comme Céline Dion, Michael Jones, Dave, Dick Rivers ou Nolwenn Leroy.