Un artiste, un lieu, un concert: Nemanja Radulovic

Le jour tombe sur Carnac. Nemanja Radulovic fait pleuvoir des notes de lumière. Une magie partagé, à découvrir sur France 5

Nemanja Radulovic Prod
Diffusion le 2 juillet à 20h50 sur France 5

Unique porte bien son nom. Cette série de concerts enregistrés dans des lieux exceptionnels ne ressemble pas aux habituelles captations estivales. Ici, le temps a véritablement suspendu son vol. Nous sommes sur le site mégalithique de Carnac, au milieu des alignements du Ménec, ces pierres levées qui grimpent jusqu'à 4 mètres de haut, posées-là par les hommes, il y a entre 6.500 et 4.000 ans.

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Dans le vent et le chant des oiseaux, un violoniste aux allures de lutin gothique empoigne son instrument. Les notes montent, la caméra tourne, voltige, magnifie l'instant de mouvements amples, en scope s’il vous plaît, puis se fixe sur son sourire, son œil qui frise. c prodige franco-serbe irradie du bonheur d'être là. Auprès de lui, arrive son ensemble de musique de chambre, Double Sens, qui réunit des artistes de ses deux pays. Il va jouer pendant plus d'une heure, d'une traite, alors que le soleil se couche et nimbe d'or les pelouses brûlées par l'été sous ses pieds.

La complicité du meneur de jeu et de ses acolytes est palpable. Tous vivent la musique et surtout la partagent, en c(h)œur. Lorsqu'arrivent la Toccata et fugue de Bach, puis l'Hiver de Vivaldi, la tentation est grande de monter le son à fond, pour se perdre dans le moment. Alors que se baladent ses moutons dans les allées, le programme passe des classiques aux musiques traditionnelles serbes ou à la Shéhérazade de Rimski-Korsakov (doublée d'une lecture du texte en apesanteur). La bonne idée a aussi été de rythmer les séquences d'interviews de Radulovic, qui nous raconte son parcours d'enfant à l'oreille absolue plongé dans la guerre, jouant du Vivaldi sur la place de Belgrade pour tenir bon, puis parti en France et préparant son entrée au Conservatoire en répétant dans le métro. Une rockstar Deutsche Grammophon.

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