Agatha Christie mène l'enquête

Diffusion le 16 mai à 21h05 sur France 3

Novembre 1928. Agatha Christie, fortement secouée par son récent divorce – son mari l'a quittée pour une plus jeune -, envisage d'écrire des intrigues sentimentales. Histoire de faire des recherches sur un sujet qu'elle ne maîtrise apparemment pas. L'auteure au succès déjà bien installé se laisse convaincre de partir en Irak afin de rejoindre une mission archéologique sur le site d'Ur.

Que s'est-il passé durant ce voyage? L'histoire retiendra qu'elle y rencontre son futur époux, l'archéologue Max Mallowan. Le téléfilm La reine du crime présente: la malédiction d'Ishtar propose, lui, une version romancée à la sauce policière. Dans la fiction, Agatha (incarnée par Lyndsey Marshal) ne tarde en effet pas à tomber sur Max (Jonah Hauer-King). Mais elle est aussi et surtout confrontée à une série de meurtres. Les morts seraient-elles liées aux fouilles et à une malédiction? Ou à des histoires interpersonnelles beaucoup plus terre à terre?

Malgré une expérience uniquement théorique des meurtres, Agatha Christie semble indiquée pour trouver le coupable. Emmenée par une Lyndsey Marshal très en forme, La reine du crime est une production qui multiplie les rebondissements et les coupables idéaux, le tout agrémenté d'une belle touche d'humour. Agatha Christie y est présentée comme une femme moderne et obstinée. Le personnage est surtout doté d'un sens de la déduction hors norme et d'un petit penchant pour la mise en scène. La mise en abîme est réussie: on n'a pas de mal à croire à l'adaptation télévisée d'un roman de l'écrivaine. Surtout on assiste à ce qui sera le début d'un nouveau souffle littéraire pour l'auteure. Elle apprendra beaucoup de l'archéologie grâce à son mariage et s'inspirera de ses nouvelles connaissances pour écrire certains de ses plus célèbres ouvrages, dont Mort sur le Nil et Meurtre en Mésopotamie.