La Fashion Week en mode covid

Loïc Prigent livre le premier témoignage de l’industrie de la mode confronté au lockdown. 

Fashion Week @Belga IMages
Diffusion le 6 mai à 23h55 sur TMC

La fashion week de Paris est un événement suscitant une forte migration vers les différents endroits de la capitale française où sont organisés les défilés des maisons de mode. Les défilés sont, par définition et par snobisme, des happenings où ça se bouscule au portillon… Peoples, journalistes, hommes d’affaires, blogueurs, instagrammeurs, modeux, fans, pique-assiette – tous font le trajet (parfois de très loin) pour assister à ces spectacles, rendez-vous d’image essentiels dans la vie d’une marque. 

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Ce folklore de la transhumance fashion a bien sûr été figé par le lockdown mondial décrété en mars 2020, déréglant tous les rouages de l’industrie de la mode, pour rappel, la deuxième la plus polluante au monde.  Observateur privilégié du milieu de la mode, œil affûté sur une actualité moins futile qu’il n’y paraît (elle fait vivre des milliers de travailleurs), Loïc Prigent signe un sujet qui, pour la première fois, montre dans quel état de sidération s’est retrouvée la fashion sphère au moment où tout s’est arrêté il y a un an.

Le film montre comment les maisons ont réagi face à cette situation inédite qui les a poussées à organiser des défilés sans public, retransmis sur les réseaux sociaux et que la créatrice Isabel Marant appelle les “défilmés.” Ce sont donc ces “défilmés” qu’on suit ici, pointant l’ingéniosité des griffes à inventer de nouvelles façons à présenter leurs collections.  Des plus prestigieuses aux plus émergentes – de Chanel à Louis Vuitton, en passant par Dior; et de Charles de Vilmorin à Victor Weinsanto, en passant par Coperi – Loïc Prigent filme une mode, sinon fantôme, évoluant dans des décors vides et livrés à eux-mêmes. Un témoignage parlant d’un business que rien n’arrête, pas même le coronavirus…

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