
La chasse, cet univers si complexe

Diffusion le 10 février à 20h20 sur La Une
Arnaud Pilet, réalisateur du reportage, nous en dévoile un peu plus
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Quel angle d'attaque avez-vous choisi?
Le point de départ, c'est la peste porcine africaine et le fait que beaucoup aient soupçonné les chasseurs d'avoir importé du gibier. On s'est demandé si fondamentalement, les chasseurs étaient vraiment capables de le faire pour essayer d'avoir toujours un plus beau tableau de chasse. C'est un monde hypercomplexe légalement avec des avis divergents, des relations tendues entre chasseurs, mais aussi entre l'administration et la politique.
Quelles conclusions pouvez-vous déjà livrer?
Il y a quelques dérives notamment au niveau du nourrissage. Cette technique consiste à placer de la nourriture à certains endroits pour protéger les terrains des agriculteurs. mais certains en abusent pour s'assurer une grosse présence de gibier. Ces dérives ont été mises en avant par l'association "Stop aux dérives de la chasse" qui regroupent Les Scouts, des associations de marcheurs, Natagora, etc. Est-ce que cela se vérifie sur le terrain ou est-ce lié au traditionnel duel entre les anti-chasses primaires et les chasseurs qui auraient perdu du recul? On a voulu se situer entre les deux pour donner un maximum de nuance entre les deux avis.
Qu'est-ce qu'elle apporte cette nuance?
Ce qu'on arrive à voir, c'est qu'il y a des gens qui essaient de trouver des solutions – certes au cas par cas – qui pourraient être appliquées à beaucoup d'endroits, mais qui font face à un conservatisme de certains gros chasseurs, notamment ceux qui organisent des chasses d'affaires durant lesquelles ils discutent de contrat. Ils ont de bons relais politiques qui figent les tentatives de changer les choses.