
Welcome to Nashvegas!

Diffusion le 28 janvier à 22h15 sur La Une
C’est bien simple: pour enterrer leur vie de jeune fille, les Américaines jettent désormais leur dévolu sur Nashville, renvoyant Las Vegas au rang de “plan B”. La question est donc légitime: qu’est-ce qui peut bien faire courir les Yankees vers la capitale du Tennessee?
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Certains vont évidemment se contenter d’une réponse basique: la musique, que diable! Ils n’ont pas tout à fait tort, puisque dans cette cité où sommeillent paisiblement Johnny Cash et Donna Summer, le blues, le rock et la country forment une bande sonore permanente, résonnant de jour comme de nuit dans tous les pubs, sur toutes les terrasses et bien sûr dans l’antre du Grand Ole Opry, la plus ancienne émission radiophonique de la nation qui a vu défiler Hank Williams, Dolly Parton, Jerry Lee Lewis ou même le king Elvis.
Mais le magazine Doc Shot refuse cette unique explication, s’aventurant au cœur d’une ville chaude comme la braise dont les trottoirs sont foulés par des cowgirls en santiags, des motards en cuir noir, des touristes déjantés et même des fermiers “new look” parfaitement adaptés aux tendances. Dans les rues, vrombissent les monster trucks, les sprintcars à la Mad Max et les bagnoles rutilantes. Puis, dans l’ombre, il y a ceux qui s’affairent pour rendre la ville toujours plus attirante: les businessmen des 250 multinationales implantées dans les parages, ou les boss des maisons de disques qui génèrent un chiffre d’affaires de 10 milliards de dollars par an. Les promoteurs et les agents immobiliers, eux, sont fiers d’annoncer aux nouveaux arrivants qu’ici, une maison se paie trois fois moins cher qu’à New York ou San Francisco. Quant aux politiciens, ils rappellent que Nashville affiche le taux de chômage le plus bas de toutes les métropoles US. Qui dit mieux? Sûrement pas Vegas.