
Le miracle du bio prendrait-il l’eau?

Diffusion le mercredi 13 à 20h20 sur La Une.
Comme à peu près tout ce qui doit nous sauver de la fin du monde, le bio est régulièrement critiqué. Il ne serait pas si bénéfique pour la planète ou pour notre santé. Il serait difficile à assurer. Il entraînerait de nouvelles inégalités, de consommation ou de production. Depuis une dizaine d’années, on nous le vend pourtant comme la panacée. Qui croire? #Investigation a décidé de faire le tri entre vérités, contre-vérités et vrai mensonges. Et vu la croissance du secteur, la démarche est pertinente. 96 % des Belges s’essaieraient au bio au moins une fois par an. Il est de toute manière impossible de passer à côté, tant l’agroalimentaire et les supermarchés nous mettent des labels sous le nez en permanence. Car s’il a d’abord occupé les étals des magasins spécialisés, le bio fait aujourd’hui partie de notre quotidien, au point que cela en devient suspect.
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Selon Justine Katz et son équipe, les coulisses du bio sont bien peu reluisantes. Ce remède miracle contre les pesticides est aussi censé reposer avant tout sur une philosophie de travail respectant la santé, la terre et les travailleurs. Et cela, le secteur agroalimentaire ne s’en encombre pas trop. Il y a déjà les contournements de labels, européens ou nationaux, qui ne nous protègent pas de tous les produits chimiques potentiellement nocifs - il faudrait pas déconner, ça coûte du pognon de faire attention. Mais les torts sont également à trouver du côté des consommateurs. Bio devrait rimer avec local et de saison. Il reste pourtant encore compliqué de restreindre son assiette et ses envies à une courte liste de légumes quand les rayons des magasins débordent de produits venus des quatre coins du monde, produits en serres, mais qui se disent bios. On ressort de cet #Investigation un peu désarçonné, perdu entre l’envie d’y croire quand même et la résignation face à un monde où la quête de profit passe toujours en premier.