

Acteur, producteur, musicien et compositeur (avec le groupe Dead Man’s Bones): artiste complet, Ryan Gosling cumule les talents. Il est vrai que cet enfant de la télé et du ciné a commencé dès l’âge de 12 ans au petit écran dans le Mickey Mouse Club et accumulera ensuite les rôles dans de nombreuses séries, avant de faire le saut vers le grand écran. Parmi ses premiers longs métrages, il incarne un néonazi dans Danny Balint: “Ce rôle hallucinant fut une opportunité incroyable pour le quasi-novice que j’étais. On ne m’avait jamais demandé un tel travail, une telle implication. L’accueil enthousiaste du film à Sundance m’a offert l’opportunité d’une réelle carrière d’acteur”.
Mais c’est dix ans plus tard, en 2011, que viendra la véritable consécration: Nicolas Winding Refn lui parle de Drive en ces termes: “C’est l’histoire d’un mec qui roule dans sa caisse la nuit et écoute de la pop”. ”J’ai su qu’on était sur la même longueur d’ondes, explique le comédien. Drive est moins un film de cascades que sur la conduite, la transe que l’on ressent au volant.” Le succès ne s’arrêtera plus pour Gosling, qui s’essaiera même à la réalisation avec Lost River, dont l’accueil contrasté ne l’empêche pas de rester serein et lucide: “Du fait de ma notoriété, les gens ont des attentes que je ne pourrai jamais satisfaire. La seule chose que j’espère, c’est que Lost River soit une expérience pour le public. Positive ou négative. Je comprends le rejet. Le pire, ce serait un film qu’on regarde et qu’on oublie aussitôt”.
Le Golden Globe obtenu pour son interprétation virevoltante dans La La Land de Damien Chazelle - autre jeune prodige - le placera carrément sur orbite. Rien d’étonnant, dès lors, à ce qu’il incarne Neil Armstrong, le premier homme sur la Lune, dans First Man, le prochain film du même Chazelle!