
Dragon 2.0

Au départ, il y a un dessin animé tout rose bonbon concocté par Disney et une prouesse technique pour tonton Walt. En effet, comme dans Mary Poppins, les humains, dont le petit Peter, 9 ans, y côtoient un personnage de dessin animé, Elliott, un dragon balourd et gentil qui n’apparaît qu’aux yeux des enfants. Des effets spéciaux à la pointe du moment (1977), qui font aujourd’hui sourire par leur côté kitschissime.
Drôle d’idée donc de s’atteler à ce remake d’un film qui repose sur son charme naïf, et qui a pris un sacré coup de vieux technique à notre époque des machines de guerre de Pixar. Et là, surprise: Lowery fait mieux que dépoussiérer cette histoire grâce à des effets soufflants (Elliott est devenu une bestiole numérique plus vraie que nature). Et assure de manière très subtile la transition entre les générations par des clins d’œil à peine voilés à Spielberg. Mais surtout en offrant à Robert Redford le rôle du vieux conteur, qui pourrait être l’ancien Peter avec quelques années de plus. Et si la nostalgie était encore ce qu’elle était?