
Peaky Blinders, un mariage à l'anglaise

Enfin la suite de l’irrésistible ascension de la famille Shelby! On avait quitté Thomas gracié par Churchill, on le retrouve, prospère, en 1924. Tout le clan est réuni d’entrée de jeu à Birmingham, pour célébrer le mariage de Tommy et Grace… Le choc des cultures s’annonce entre les deux tribus, les militaires à la distinction so british et les magouilleurs enrichis. Inaugurer un récit de malfrats par un mariage, depuis Le Parrain, c’est placer la barre haut… Et c’est un défi brillamment relevé par Steven Knight. Quelle scène! D’entrée de jeu, les tensions rayonnent, les pièces se mettent en place, les nouveaux arcs narratifs de la saison s’installent en sous-marin. Le train d’enfer de Peaky Blinders est lancé, on embarque, vite! Et l’on suit, aussi, la course de l’histoire.
Si l’après-guerre et les mouvements indépendantistes irlandais avaient constitué la trame de fond précédemment, ici, les intrigues s’internationalisent. Thomas se retrouve au cœur de la politique européenne (bien malgré lui), embarqué dans des manœuvres et des sociétés secrètes luttant contre la Russie communiste. Tout en devant gérer sa vie de couple, les débordements de sa famille, la mafia italienne, le trafic d’alcool vers l’Amérique de la prohibition… Le menu du jeune marié est copieux! Mais certainement pas indigeste pour nous, téléspectateurs ravis, happés, fascinés. Du grand art de bout en bout, avec une mention spéciale pour la performance de Cillian Murphy (Thomas, vu dans 28 jours plus tard et Inception) et la bande-son d’enfer, qui colle PJ Harvey, Nick Cave ou les Arctics Monkeys aux Années folles!
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