
Magazine Hors série: Mauvaises ondes sur France 3

Actuellement, nos corps sont sans cesse pilonnés par des ondes projetées de nos micro-ondes, portables ou routeurs. À elle seule, la France recèle 78.000 antennes-relais, affichant couramment une puissance disproportionnée. Après le Grenelle de l'environnement, nos voisins ont, d'ailleurs, connu un Grenelle des ondes. En 2009, le gouvernement français organisait une série de réunions entre élus, organismes publics, opérateurs téléphoniques, fabricants de GSM et associations civiles pour débattre des dangers des ondes radio. Un an auparavant, un appel d'une vingtaine de médecins (principalement des cancérologues) avait tiré la sonnette d'alarme sur les portables.
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Selon David Servan-Schreiber, prenant la parole pour ce groupe de médecins, les rayonnements électromagnétiques des portables pénètrent le corps et, en particulier, le cerveau. Surtout chez les enfants. Selon cet appel, des études portant sur une décennie d'observation d'utilisateurs montrent une augmentation du risque de tumeurs (deux fois plus qu'un être dépourvu de téléphone). Un article scientifique publié en avril 2011 par la psychothérapeute allemande Christine Aschermann évoque même l'avènement de troubles cognitifs et une augmentation de pathologies plus graves encore (maladie d'Alzheimer, leucémie, dérèglement de la pression artérielle) chez des patients fortement exposés aux ondes.
Dans Mauvaises ondes, Sophie Le Gall poursuit une question claire: toutes ces ondes sont-elles réellement dangereuses? Et si oui, leurs nocivités diffèrent-elles? Alors que les scientifiques semblent valider ce danger, l'État français minimise les risques. Sans doute parce que en coulisses, les intérêts économiques en termes de télécom pèsent dans la balance.
Quentin Noirfalisse.
18 mai: France 3 20h35 - Hors série: Mauvaises ondes