Les Nuits Botanique 2023 : un premier sold-out et un bébé

Grosse affluence pour l’ouverture des Nuits Botanique et moment d’émotion pour le dernier concert d’Annabel Lee avant une pause maternité.

Annabel Lee
Annabel Lee © Mathieu Golinvaux

Les marches de marbre qui amènent le public du parc du Botanique aux serres récemment rénovées. Voilà le cœur du festival des Nuits Botanique. C’est ici que les spectateurs chillent. C’est ici qu’ils se rencontrent pour boire des bières 50 cl et échanger leurs impressions. C’est ici que les différentes tribus se croisent…

Nos dernières vidéos
La lecture de votre article continue ci-dessous

En cette première soirée d’ouverture de cette édition 2023, on y voit des ados venus pour le concert de Zed Yun Pavarotti qui sera pourtant très loin de faire salle comble à l’Orangerie (comme quoi, avoir une grosse communauté virtuelle et vendre des tickets sont deux choses différentes). Il y a aussi un public plus âgé, plus néerlandophone aussi, venu se régaler des effluves folk du songwriter américain Bill Callahan qui remplit copieusement le Chapiteau. Et puis il y a toute la faune venue pour la soirée 100% garage rock et 100% belge au Salon.

© Mathieu Golinvaux

Le nouveau Salon

Trois formations y sont programmées. Et c’est sold-out. Joli. Mérité. De bonne augure pour la suite des réjouissances. Avec son sol en parquet (raison pour laquelle les boissons sont interdites à l’intérieur), ses colonnes métalliques, sa mezzanine, son décor de fond de scène original (un store géant avec des lamelles lumineuses qui éclairent les artistes de dos) et sa jauge de 450 personnes, le Salon offre un écrin qui va compenser très prochainement la Rotonde, dont les travaux de rénovation vont bientôt débuter.

Chauffe Marcel

Gros Cœur ouvre les festivités avec ses longues plages (près de dix minutes pour Java 1, autant pour Java 2) où se croisent relents psychédéliques, parfums seventies et océans d’amour. C’est très référencé, ça tourne parfois en rond mais le groove est puissant. Marcel met tout le monde d’accord avec un set bien plus énergique. Trois guitares qui claquent des riffs post-punk, un chanteur bourré d’énergie et de beaucoup d’humour, des beats qui craquent et même une ballade langoureuse ("car oui, Bruxelles, on va jouer une ballade même si vous n’en avez pas envie"). On vous avait dit tout le bien qu’on pensait de leur album "Charivari". On confirme. Belle claque, grand moment et bon esprit.

© Mathieu Golinvaux

Une rockeuse épanouie

Et au bout de la nuit (une tête d’affiche qui commence en semaine à 22h15, est-ce bien raisonnable ?), surgit Annabel Lee. Ils ne sont plus trois sur scène. Ils sont quatre avec l’ajout d’un guitariste. Non, sorry, en fait, ils sont cinq. "Pour ceux qui ne le savent pas, ce concert release est aussi le dernier avant longtemps expliquera la chanteuse, auteure et compositrice Audrey Maurot en fin de set. Je vais être maman d’une petite fille dans deux mois." Trop mignon, isn't it?.

© Mathieu Golinvaux

Bravo à la maman et au papa qu’on a croisé tout sourire dans la salle. Bravo aussi à Annabel Lee. On a vu ce jeudi tout simplement leur meilleur concert. Et on a vu beaucoup depuis leurs débuts. Le groupe est arrivé à maturité. Les morceaux s’enchaînent sans le moindre temps mort. L’énergie et le côté grungy des débuts sont toujours là, mais le groupe a élevé son niveau de jeu, tout comme son exigence mélodique. Entre ombre et lumière, questionnement et lâcher prise, les compositions du récent "Drift" passent merveilleusement bien la rampe du live. Epanouie dans sa vie privée et familiale, Audrey a aussi trouvé la complémentarité parfaite avec Vankou (Jérôme Vankou Damien, basse), Hugo (Hugo Claudel, batterie). Elle a d’autres priorités pour le moment. On lui souhaite tout le bonheur et nous sommes certains qu’elle va profiter chaque seconde de sa nouvelle vie. Mais on espère aussi revoir très vite sur scène ce pilier de notre scène rock.

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité