Horst Festival, l'événement qui rassemble la communauté électro

Le festival mêlant art, architecture et musiques électroniques est de retour du 5 au 7 mai.

© Illias Teirlinck

C’est reparti pour la grande “célébration des mondes des arts, de l’architecture et de la musique” comme le dit le slogan officiel. Du vendredi 5 au dimanche 7 mai prochains, le Horst Festival retrouvera l’ancienne base militaire de l’Asiat Park de Vilvorde pour trois jours de fête et de musiques électroniques alternatives. Fondé en 2014 par quelques passionnés, l’événement a réussi le coup de maître d’imposer sa présence dans un secteur surchargé.

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En se positionnant comme une sorte d’antithèse de Tomorrowland, avec ses décors faits main, son site en béton et son affiche essentiellement composée de découvertes et d’artistes du cru, il a largement fédéré un public qui ne se retrouvait pas ou plus d’autres festivals électroniques. Mais il y a un autre coup de génie, aussi subtil que discret.

Un camp pour jeunes adultes

Dès l’étape du montage, l’événement fédère une petite communauté dont les membres viennent désormais du monde entier. “Effectivement” embraye l’un des programmateurs de Horst, Simon Nowak. “Dans un premier temps, nous commandons des œuvres à des artistes et commissionnons des cabinets d’architecture pour concevoir certaines de nos scènes. Puis vient le montage, qui a déjà en partie commencé. C’est là, que toutes les personnes qui désirent nous aider peuvent postuler en envoyant simplement leur candidature via notre site web”.

Concrètement, au lieu de faire appel à une entreprise de montage, Horst bénéficie gratuitement de sa main-d’œuvre en échange d’un pass pour le festival, quelques repas et un lieu pour se loger. Tout ce petit monde arrive près d’un mois avant l’événement et s’attelle joyeusement à la tâche. “Nous avons lancé cette initiative en 2018” poursuit Simon Nowak. “Depuis, on a accueilli des gens venus de Londres, Paris, mais aussi du Japon ou d’Australie. Cette année, on a reçu 200 candidatures pour 90 personnes sélectionnées. Toutes, ont un background artistique. Même si les scènes ont été conçues par des architectes, il ne s’agit pas simplement d’assembler des LEGO”.

Bel aura à l’étranger

Quand tous ces visiteurs rentrent chez eux, ils parlent naturellement de l’expérience. “Ils deviennent en quelque sorte, nos ambassadeurs” ajoute le programmateur qui s’étonne encore du succès international de Horst, événement de taille moyenne qui accueille huit à dix mille personnes par jour, dont un quart – voire un tiers des billets – s’écoulent généralement en dehors de nos frontières.

Pour cette édition 2023, la scène Moon Ra (”la petite hutte avec un feu ouvert” pour ceux qui connaissent les lieux) demeure inchangée. L’emblématique Bodies In Alliance avec ses ampoules a été totalement repensée, et toutes les autres infrastructures ont été redesignée par différents artistes et collectifs.

Sur le plan strictement musical, l’affiche laisse toujours une très large place aux DJ’s et producteurs locaux (Lefto, Fais le Beau, Alia, Aroh, DTM Funk) tout en conviant quelques beaux noms étrangers (Job Jobse, KI/KI, Jennifer Loveless, Donato Dozzy).

On observe globalement deux grandes tendances” précise Simon Nowak. “Il y a une influence grandissante de la scène et des musiques latino-américaines dans la dance music contemporaine. D’où la programmation d’artistes comme Nikki Nair, Bitter Babe&Nick Leon ou Rosa Pistola, qui vient du Mexique et qui va littéralement détruire la scène. Le second élément, c’est l’évolution de la scène minimale bruxelloise vers un trip un peu spatial. Il y a évidemment, toujours la mode de la Hard Techno, mais on évite justement d’en mettre trop”.

Horst, Arts and Music Festival, du vendredi 5 au dimanche 7 mai à Vilvorde. Infos : https://www.horstartsandmusic.com/festival

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